Depêche Reuters : La gauche boude le forum Copenhague d'Europe Écologie. NPA, PCF, PS et PdG ont refusé en bloc de faire "tribune commune" avec... la droite.
Heureusement, comme le dit la dépêche (c'est moi qui souligne) :
Les partis de gauche ont débattu mercredi entre eux de réchauffement climatique, lors d'une réunion organisée par le collectif "Urgence climatique, Justice sociale" à Paris.
Vous en avez entendu parler ? Moi non plus. Les partisans de la chaise vide se privent d'une occasion d'exprimer leur opinion sur le réchauffement climatique vers un public plus large que les participants à une réunion que, hélas, personne n'a relayé.
Une tribune avec la droite ? La belle affaire ! Si on est sûr de ses positions, quel risque y a-t-il à débattre ? Ne pas y aller, c'est passer pour le grognon de service et ne pas apparaître comme la personne qui veut à tout prix trouver l'accord pour Copenhague, faire pression sur les partis peu ou non écolos en les ringardisant. Sans oublier que des responsables syndicaux et associatifs seront aussi présents (LDH, Greenpeace, Oxfam, Attac, CGT, CFDT...). Voir le programme.
La secrétaire nationale à l'environnement, Laurence Rossignol, a beau jeu de dénoncer une écologie ni-ni, le contenu du programme d'Europe Écologie devrait la rassurer, nous avons peu de points communs avec l'UMP. Mais quand on est prêt à manifester avec d'autres partis pour la parité à l'échelon européen, on ne peut pas le faire pour l'un des plus grands défis du 21è siècle ?
Il est vrai qu'en France la tradition politique est plus l'affrontement que le dialogue. Que ce soit entre partis politiques qu'entre partis et syndicats/associations (cette p*tain de charte d'Amiens !), on préfère se confronter.
De manière plus prosaïque, les écolos se positionnent là en animateur d'un espace politique, voire au centre (pas au sens du "centre" façon Modem). On peut comprendre que la "gôche" n'ait pas eu envie de cautionner ça, tout comme l'UMP y va quand même du boût des lèvres.
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