Ils sont chiants ces Japonais. Nan, si, il faut le dire quand c'est vrai. Qu'est-ce que c'est que cette façon d'appeler deux séries exactement pareil ? Bon alors, ok, pas exactement. Il y a une nuance dans la ponctuation. Laissez-moi en effet vous présenter :
Moi, j'étais partie pour regarder Ai no Uta. Et évidemment je me suis retrouvée avec le pilote de...? Je vous le donne en mille : Ai no Uta!.
Bref, me voilà devant un cas de conscience : j'ai un pilote pas du tout sollicité devant les yeux. Mais un pilote quand même, donc, euh, bon... bah évidemment j'ai craqué. Je ne résisterai jamais à l'appel du pilote au fond de la cagoule.
Ai no Uta! raconte une histoire qu'on a déjà vue quinze fois. L'idée c'est qu'il y a de la marmaille en jeu, et que quelqu'un qui n'est pas à l'aise avec les mioches en général, et ceux-là en particulier, va devoir s'en occuper. J'attire au passage votre attention sur là par où le drame arrive : le papa des trois bambins meurt... dans un accident de voiture. Voir aussi le post précédent.
A quand une série sur un instructeur d'auto-école pour sauver la population japonaise ?! (je vois bien Aya Ueto dans ce rôle, tiens)
Bref, donc, voilà Aki, jolie jeune femme par ailleurs (elle est toute en dent mais c'est pas grave), qui se retrouve avec trois mômes sur les bras, dont on imagine aisément qu'ils vont s'opposer à elle pour mieux l'aimer ensuite, disons, au hasard, vers le dernier épisode. Sans compter que la miss est un peu jeune pour être veuve, ça rajoute du pathos, certaines séries semblent penser qu'il n'y en a jamais trop.
Mon verdict : fuyez ! Courez ! On pourrait penser qu'en 2007 (la série n'est pas vieille) on avait fait le tour du sujet, mais Ai no Uta! insiste pour refaire un tour de piste. Aucun poncif ne nous sera épargné dans le pilote : les enfants rebelles (sauf la petite dernière, qui est petite et mignonne, donc qui aime la belle-maman), la gentille belle-doche pleine de bonne volonté... Même la chronologie de l'épisode est pénible, avec un pseudo-flashback vu et revu : on commence à dire quelque chose, on arrête tout et on reprend du début. Les effets de style, c'est pratique quand on n'a rien à dire.
Je crois que même Lifetime a arrêté de faire des téléfilms comme ça.
Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Ai no Uta! de SeriesLive.