Le syndrome Kostadinov

Ce matin, je me suis levé en me frottant les mains en songeant à la belle soirée qui m'attendait.
Devant l'écran de télévision, le gars. Pour cause officielle et nationale : France - Eire, LE match retour. C'est du football. Et si tout se passe bien, ça permettra à nos coqs d'en être, de la première Coupe du Monde en Afrique. Afrique du sud en l'occurrence.
Mais voilà.
Le frétillant du matin cède peu à peu la place à du moins frétillant.
Ô, inutile de consulter. J'ai vite compris de quel mal je souffrais. Depuis 1993, ça porte un nom à consonnance bulgare. Cela s'appelle le syndrome Kostadinov.
Cette année-là, tout avait viré cauchemar en quoi, 23 secondes ?
Cette année-là, il ne fallait pas que la France prenne perde. Y'avait 1 - 1. On louchait le champagne. Mais par un enchaînement assez incroyable de circonstances, en toute fin de match, tout s'est goupillé comme il fallait pas. La France tenait sa qualification. Puis plus.
Au bout d'une longue course, l'attaquant Bulgare déboulait près des cages bleues, décochait une frappe made in le cosmos, et dans un angle impossible, envoyait le cuir dans les filets. Impossible n'était effectivement pas français.
Tout ça pour vous dire quoi ?
Ben que ce soir, jusqu'à la 94, 65 ou 96ème minute, ça risque d'être tendu, le match. Sauf si Henry et ses copains ont la bonne idée de plomber le suspense assez vite.