La réunion préparatoire à Copenhague de début novembre à Barcelone a été marquée par un mouvement de protestation des pays d’Afrique à l’encontre de l’Union Européenne dont l’objectif de 20% de réduction des émissions de gaz à effets de serre d’ici 2020 est inférieur aux recommandations du GIEC, et celui de moins 30% est conditionné à un accord global.
Alors que l’UE avait été à la pointe des négociations précédentes sur le climat, qui avaient abouti au Protocole de Kyoto. Elle apparaît aujourd’hui en retrait. Le niveau des engagements de l’Union européenne sur ses propres réductions d’émissions et sur le financement de la transition dans les pays en développement n’est pas suffisant pour que l’UE continue d’avoir un rôle dynamique.
La possibilité que le sommet de Copenhague ne se termine que sur une déclaration politique commune, reportant les engagements à un nouveau traité, fin 2010, renoncement auquel semble se résoudre José Manuel Barroso dont les déclarations ne sont qu’aveu d’impuissance, s’installe.
Les derniers jours ont été marqués par des déclarations bilatérales très insatisfaisantes comme celles exprimées par les chefs d’Etat de la Chine et des Etats-Unis, plus positives comme l’engagement du Brésil. La priorité est aujourd’hui de redonner à l’UE une voix décisive sur ce sujet, à la veille d’une conférence dont on ne peut accepter qu’elle soit un échec annoncé.
Le rôle de la France est de s’impliquer pour une plus forte présence de l’Union européenne dans la préparation d’un accord global.
Le Parti socialiste demande au gouvernement français de s’investir pour que l’Union Européenne se ressaisisse rapidement et reprenne son rôle de leader dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L’UE doit s’engager plus fortement dans ses objectifs de réduction des GES et annoncer qu’elle consacrera 35 milliards d’euros par an d’ici 2020 à l’adaptation des pays en développement.