Saint-Denis en vert-blanc-rouge

Publié le 19 novembre 2009 par Laurelen

Le Pirate se baladait du côté du Stade de France, ce mercredi de match France-Irlande. Surprise : à Saint-Denis, l'engouement était plutôt pour le match Algérie-Egypte. La ville était en vert, blanc, rouge. On a quand même croisé quelques (bruyants) supporters irlandais et quelques (discrets) supporters français. Drôle d'ambiance...



Il est là, le Stade de France. Juste en face. Illuminé de mille feux. De l'autre côté, c'est Paris. Mais là, c'est Saint-Denis. L'autre, pas le nôtre, le 93, pas le 974. En ce jour de match capital, France-Irlande, on s'attendait à voir déambuler des Irlandais verts d'espoir et des Français bleus de certitude.
Raté. On a vu du vert, oui. Plein. Mais c'était celui de l'Algérie, qui ce même soir, disputait un match d'appui contre l'Egypte, sur terrain neutre, au Soudan. Et Saint-Denis était plein de cris, de klaxons, d'écharpes, de drapeaux, Saint-Denis était algérienne, et Saint-Denis était belle.
"One-two-three, viva l'Algérie !". Le slogan retentit dans les rues. Tout près de la basilique des rois de France, des voitures ornées du drapeau au croissant et à l'étoile rouge sillonent les rues, en klaxonnant. Des marmailles à peine plus haut qu'un ballon de foot agitent la bannière vert-blanc-rouge.
Enfin, on croise des supporters irlandais, à la terrasse d'un bar, presque en face du stade. Ils chantent, évidemment. Ils portent des chapeaux de leprechaun, entament la Marseillaise en phonétique, égrènent "Alouette, gentille alouette". Ils rigolent, fraternisent avec des supporters français, on échange des écharpes, on se souhaite bonne chance, et on boit. Aux femmes infidèles, aux matchs perdus, au bonheur d'être en vie, à tout et à rien. Ce soir, les Irlandais, on va les retrouver, chantant, buvant, braillant. Que leur équipe ait perdu ou gagné. Ils seront là, dans les pubs parisiens, dans les rues de Saint-Denis, juste pour faire la fête.
Et pour Algérie-Egypte, il suffira de tendre l'oreille. A chaque but, les rues se feront l'écho d'une folle rumeur. Ca peut être beau le foot. Comme la vie. C'est ça qu'il manque à notre Saint-Denis à nous : de la vie.
François GILLET
Impossible de passer mes photos sur mon petit portable. Tant pis, ça attendra.