« Ségolène Royal est peinée que Vincent Peillon ait fait une telle manoeuvre et utilisé finalement les mêmes mots que Frédéric Lefèvre [Vincent Peillon a évoqué la «psychiatrie lourde» au sujet de Ségolène Royal]. Quelle vilaine image donne le PS à l’extérieur ! »
Ce commentaire un rien désabusé n’est autre que celui du Gardois Nicolas Cadène, coordinateur du pôle idées d’Espoir à gauche. Se faisant l’interprète de Ségolène Royal avec laquelle il travaillait hier matin encore, ce proche collaborateur de Jean-Louis Bianco estime « que Peillon est allé trop loin dans la polémique et les invectives, alors qu’il aurait dû se servir de la venue de Ségolène Royal comme d’un ressort médiatique ».
Selon lui, l’ex-candidate PS à la présidence de la République a mandaté Jean-Louis Bianco « pour appeler à la retenue et apaiser la situation », sachant qu’à ses yeux, la présence de Ségolène Royal [porteuse de la motion E « Espoir à Gauche » au congrès socialiste de Reims en 2008] était légitime à double titre : « D’une part, c’est elle qui porte la coalition Arc-en-ciel [de la gauche de la gauche au MoDem], dont Vincent Peillon n’est pas le propriétaire. D’autre part, cette réunion était la suite logique des ateliers de Marseille présidés par Jean-Louis Bianco. Quant à prétendre qu’elle était interdite aux présidentiables, pourquoi donc Manuel Valls, candidat aux primaires y était-il convié ? »
Poser la question, c’est déjà y répondre pour Nicolas Cadène, qui affirme toutefois « que personne ne sera exclu avant les élections régionales, qui précèderont la profonde réorganisation du courant l’Espoir à gauche. »
Gérard LAUDINAS