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Certains livres demandent à être lus dans le calme, sans être dérangés, avec détermination (voire du stoicisme), pour éclairer une complexité aussi grande que leur pouvoir d'attraction...roman mêlant philosophie et science-fiction, GENESIS est de ceux-là.
...De ces romans qui paraissent trop énormes et trop ardus au premier abord (j'ai failli décrocher, je l'avais abordé le soir sans énergie et sans patience), et qui se révèlent peu à peu passionnants et surprenants. A la fin de cette lecture qui se mérite comme un dialogue socratique aux accents Asimoviens, le lecteur ne sort pas indemne (et je suis fière d'avoir eu le courage de m'y remettre, parce que c'est une vraie expérience, même si j'ai du vraiment m'accrocher au début!).
"Afin d'entrer à l'Académie, Anax se soumet à l'examen devant un jury de trois examinateurs qui évalue sa connaissance de la vie d'Adam Forbes (2058-2077), qui vécut quelques décennies auparavant, sous la République de Platon. Cet interrogatoire révèle comment un prototype d'androïde à l'intelligence humaine a été créé et évolue au contact de l'homme." Juste un examen, pendant tout le roman. Juste un dialogue entre Anaximandre et ses examinateurs. Mais le lecteur est pris à partie dans la réflexion qui prend forme, il vit l'examen par procuration, et la révélation finale achève de nous souffler. Pas pour les plus jeunes, assurément, et pas pour les soirs de fatigue...mais à tester, sans aucun doute!