Des primes mirifiques en jeu, des ponts aériens incessants entre les deux pays et la capitale soudanaise pour larguer les supporters dans le stade, des numéros verts pour exalter la fibre patriotiques des deux équipes, des cordons sanitaires sans précédent au Caire comme à Alger pour prendre en charge syncopes ou fractures à la fois en cas de victoire et défaite. La guerre médiatique et les regrettables violences du 14 novembre après le match-nul entre les deux pays sont loin d’être oubliées .
Si le mercure monte autant en Egypte, alors il faut bénir le ciel que les deux pays frères ne soient pas frontaliers. Mais l’heure est grave et déjà on peut dire qu’il n’y aura qu’un seul vaincu dans quelques heures : le sport.
Le voisin soudanais de l’Egypte ne nous démentira pas, elle que l’analyse des dépêches de presse donne pour pencher pour l’Algérie. Ce n’est pas étonnant car on savait que le Nil traversait plus ses pays qu’il ne le fédérait. Mais que l’antipathie se révélât aussi brutalement à propos d’un match dont le pays de El Beshir n’est pas partie prenante, indique que la Fifa a également besoin d’affiner ses indicateurs.