King Crimson - Larks' Tongues In Aspic, Part I
Publié le 18 novembre 2009 par Olivier Walmacq
Genre : Clip vidéo musicalAnnée : 1973Durée : 13,30minLa critique de ClashDoherty : Monumental ! Là, je ne vois vraiment pas quel autre terme peut convenir. Présent sur l'album Larks' Tongues In Aspic que King Crimson a sorti en 1973 après un total remaniement de personnel, Larks' Tongues In Aspic, Part I est une pièce maîtresse de plus de 13 minutes, ouvrant l'album, et instaurant un nouveau style pour le groupe : métallique, expérimental, imprévisible. Le groupe, dirigé par Robert Fripp (guitare, gestation des ambiances), est composé, outre de Fripp, de John Wetton (basse, chant), Bill Bruford (batterie), David Cross (violon, mellotron) et Jamie Muir (percussions). Ce Muir est un sacré malade.Capable de jouer sur des plaques de tôles comme sur des cloches tibétaines (intro du morceau), il disparaîtra peu avant la sortie de l'album (le seul album de Crimso sur lequel il se trouve) pour gagner un monastère tibétain en Angleterre, où il vivra reclus pendant des années. Ses percussions de dingue assurent à l'album une touche totalement free et remarquable.Larks' Tongues In Aspic, Part I (au fait, le titre de l'album a été trouvé par Muir) est un instrumental saisissant, parfois reposant (belles cloches tibétaines en intro), et le plus souvent, terrassant de puissance malsaine. A partir de la 4ème minute (un petit peu avant, en fait), la guitare de Fripp, la rythmique Wetton/Bruford, fait des ravages, grosses giclées bien heavy, bien lourdes, bien métalliques, oppressantes. Puis ça semble se calmer, même si la guitare bien stridente et agressive, écorchée vive de Fripp se fait entendre avec une discrétion remarquable, une concision exemplaire. Le final est dantesque (à partir de la 10ème minute), avec le violon limite tzigane de Cross qui l'entame. Un profond sentiment de plongée dans un univers inconnu parcourt l'auditeur. La suite de l'album est nettement plus classique (les chansons Book Of Saturday, Exiles, Easy Money), même si le final, tenu en deux titres instrumentaux de 7 minutes, rappelle à l'ordre l'ambiance oppressante et expérimentale de l'album : The Talking Drum et Larks' Tongues In Aspic, Part II, que j'avais abordé ici par ailleurs. Sommet absolu de l'album (avec la seconde partie en final, reprise heavy), Larks' Tongues In Aspic, Part I est aussi et surtout un des joyaux les plus absolus de King Crimson, alors au sommet de son art. Premier volet d'une trilogie progressive et oppressante (Larks' Tongues In Aspic, Starless And Bible Black et Red), aussi. Inoubliable album, inoubliable morceau ! Note : 20/20