Le fond d’estampes de la Galerie Christophe Gaillard
Publié le 28 février 2009 par Gaillard
La Galerie Christophe
Gaillard dispose d’un très grand fond d’estampes toutes époques, techniques et
provenances confondues. La plupart provient des meilleurs ateliers parisiens de
la première et seconde école de Paris, et nombreuses sont les œuvres qui
portent le timbre sec « Michel Cassé ». Une gravure d’Alberto Giacometti
représentant un homme assis dans un fauteuil, côtoie les lithographies aux tons
très vifs des Nouveaux Réalistes, l’univers onirique de Bellmer, ou encore
l’imagerie édulcorée en rose ou bleu de Monory. Parmi ces estampes, on trouve
de très belles pièces dans un état de conservation exceptionnel souvent
référencées, comme c’est le cas pour les lithographies, eau fortes et
aquatintes de Soulages qui sont reproduites dans le catalogue Soulages l’œuvre
imprimé édité à la BNF. Sur le papier, la brillance du noir loin de décevoir,
exalte la couleur à laquelle il est associé, ainsi l’ocre, le bleu, le brou de
noix, surgissent de ses profondeurs. A dominante noire toujours mais cette fois
chez Marfaing, la petitesse du format contraste avec la densité du sujet, le
nombre de lignes, de traits, de signes comme des empruntes de gestes
d’orfèvrerie qui apparaissent en surface lisse ou épaisse et font surgir le
blanc du dessous. L’économie des couleurs se retrouve chez
Bettencourt dont les gravures, figuratives, explorent sur de très grands
formats des graphismes totémiques. L’ampleur de la feuille de papier se
retrouve dans les portraits de Dmitrienko, où les aplats de couleurs choisies
avec parcimonie (rouge bleu, blanc noir et chair) ceints par des lignes épurées
poussent le sujet, des victimes, dans le paroxysme de leur privation
d’expression et de liberté. La simplicité des figures géométriques aux couleurs
vives de Tal Coat qui sont suspendues avec élégance sur la surface blanche,
contraste avec les éclatantes surfaces rouge ou bleues d’un Olivier Debré.