La galerie présentera, du 3 novembre au 2 décembre 2009, l’exposition: Politique de l'Obscène/Obscénité du Politique, reportages de Jean-Jacques LEBEL.
Depuis 1955, Jean-Jacques LEBEL expose, écrit, filme, édite, coordonne, et s’engage dans des processus collectifs. Auteur, à Venise, de L'enterrement de la Chose, considéré comme le premier happening européen, organisateur de manifestations, d’expositions ou de festivals internationaux, poète, théoricien, activiste politique, toutes les formes de sa trajectoire «d’agitateur inspiré» constituent des éléments inséparables de son travail de plasticien. Cet automne sera particulièrement prolifique en évènements, puisqu’à la sortie de diverses parutions s’ajouteront une grande exposition à la Maison Rouge, une autre à la galerie 1900-2000 et enfin le festival Polyphonix au 104.
La galerie Christophe Gaillard quant à elle présentera un ensemble de dessins, peintures et collage sur photographies, réalisés des années 60 à nos jours. Si l’image du corps de la femme, prélevée dans une iconographie publicitaire et/ ou pornographique y est souvent présente, c’est pour mieux dénoncer le glissement de l’obscène : du privé vers le politique.
« L’obscénité viendrait plutôt de l’utilisation marchande dans la pub d’un certain porno soft dont on est abreuvé à longueur d’année. Mais je pense que la notion d’obscénité, c’est à dire d’irregardable, d’irrecevable, se trouve désormais beaucoup plus dans la politique que dans la littérature, le cinéma ou le théâtre. Dans l’ignoble baiser sur la bouche entre Brejnev et Honecker, par exemple, qui étaient dans l’illustration sanglante de la notion de pornographie. Sans dérision, sans ironie, sans recul. Ou encore Bush qui prétend parler au nom de Dieu, comme son alter ego Ben Laden. » Jean-Jacques Lebel, L’Humanité, Novembre 2001