Alors que les premières tendances commencent à émerger dans divers médias et titres de presse, il s’agit tout d’abord de s’interroger sur la pertinence de ce type de publication alors que de longs mois se profilent d’ici au dénouement. Comment dés maintenant peut on envisager la conclusion d’une situation qui dès à présent nous est parfaitement inconnue ? Quelle sera la situation concrète de la France et du Monde en 2012 ? Cela influencera-t-il dans le choix que l’on nous demandera de faire ? De tout cela, la publiciation anticipée de sondages n’en a que faire et projette maladroitement une société de fin 2009 vers la mi 2012.
De fait, voir apparaître dès à présent (et de manière croissante dans les mois qui viennent) ces sondages c’est assimilable, dans un sens, à une cécité médiatique faisant de l’immédiateté un sujet impalpable et difficilement traitable ; tandis que le futur est à loisir malléable, ouvert à toutes les surenchères prophétiques des journalistes et politiques. Qui plus est si les pronostiques s’avèrent être faux, le responsable sera alors facilement identifiable par l’intermédiaire d’une société en perpétuelle mouvement et dont les tendances de fond n’étaient pas immédiatement identifiables.
Il demeure, que les médias en favorisant le relais de ce genre d’informations brassent inlassablement du vent, favorisant et exacerbant tous les fantasmes dans une projection incertaine d’un futur quelconque. De manière plus pragmatique, s’attacher à analyser et mettre en perspective l’actualité quotidienne servirait de fait comme un fondement efficace à quelques analyses à moyen terme.