Philippe Sollers, du Nouvel Obs s'était lui-même laissé prendre au piège : « Vous ouvrez mécaniquement la nouvelle Pléiade consacrée à Lautréamont, vous croyez connaître l'auteur, depuis longtemps archivé parmi les grands classiques du XIXe siècle, vous jetez un coup d'œil sur le début des “Chants de Maldoror”, et vous vous apercevez que, croyant les avoir lus autrefois, vous êtes saisi d'un léger vertige : “Plût au ciel que le lecteur enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu'il lit...” »
Attendu que la poésie ne fait pas vivre son homme, on ne regrettera cependant rien pour le comte, puisque ce dernier est mort sans avoir vendu d'exemplaires d'une oeuvre qu'il avait auto-éditée... Et puis il y eut ses Poésies, qu'il remit à son éditeur, avant de mourir le jour même, ou presque, laissant une lettre dans laquelle il disait qu'il avait fait ce qu'il devrait faire...