Et bien Robert a un vice. Enfin non, plusieurs. Mais un seul en rapport avec le sport. Il joue. Sur Internet. Il fait des paris sportifs. Des jeux en ligne. Des paris sur les matchs. Les matchs de foot. Avec l’argent du ménage.
Oh, pas des grosses sommes, rassurez-vous. Mel, la matrone acariâtre, ne lui donne en tout et pour tout que 15€ par mois. Et encore il a dû se battre…
A ce stade de l’article, le procureur de la République du TGI de Bordeaux, signale à l’attention de notre aimable lectorat que :
- ce type de paris en ligne est interdit en France (libéralisation prévue en juin 2010… pour la coupe du monde de foot…),
- cette interdiction date de 1936 (ah… le Front Populaire…) et vise à protéger l’ordre public et l’ordre social contre ces turpitudes … mais surtout à organiser un monopole au profit de la Française des jeux et du PMU, donc de l’Etat. Donc vous et moi,
- les sites qui proposent ce type de paris et le parieur en tant que complice de cette activité encourent des peines d’amende. Mais, semble-t-il aucun parieur n’a jamais été condamné …
Çà vous fout les jetons, hein ? Fou, jetons, paris. Revenons à Robert. Et à BETANDWIN. Ou Bwin pour les intimes. Puisque c’est le site sur lequel Robert place son argent de poche. Y’en a, c’est la bourse qu’ils prennent pour un casino. Robert, c’est le sport. Dans l’espoir d’un gros gain pour offrir des pots de Nutella (encore plus gros) à Mel. Parce que manque de bol pour son vice, Bob a beaucoup gagné au début. Plus de 3 000 € en misant 30 €. C’était il y a 3 ans. Je vous jure que c’est vrai. Mais Bob, c’est un gars bien. Avec une morale, des scrupules. Des contradictions. Et une vision du monde aussi. Robert a trouvé que c’était de l’argent gagné trop facilement. Et que d’autres en avaient plus besoin que lui. Alors Bob en a offert la moitié à Action contre la faim (ACF). Pourquoi la moitié seulement ? Parce que la « moitié » de Bob a réclamé son écot.
Vous suivez ? Non je vous embrouille avec toutes ces moitiés. Disons que les achats de Nutella par palettes effectués par Mel ont englouti les autres 1 500 €.
Et depuis 3 ans, pas de gain significatif. 10, 15 ou 30€ de ci de là. Immédiatement rejoués et perdus. En fait, c’est çà qui amuse Bob. Comme quand il fait du sport. La petite montée d’adrénaline au moment du pari. Du déroulement du match. Et du résultat. Bob se sent moins spectateur. Et un peu plus acteur. Dans son canapé. Il a l’impression d’être (encore plus) lié à l’évènement sportif qu’il regarde.
Si je vous parle de Bob malgré les risques qu’il encourt, c’est parce qu’il a un gros pari en cours. Non, c’est pas vrai… il ne lui resteait plus que 2€ ce mois-ci au pauvre Robert et il a tout misé sur cette grille… 22€ de gains potentiels, 3 ou 4 gros pots de Nutella, pas plus. Oups… faut cliquer sur l’image « au sinon » (comme dirait Gaspard…) c’est trop petit, vous ne verrez rien.
Robert n’a pas respecté la règle d’or des parieurs : ne jamais parier sur ses équipes fétiches, çà fausse le jugement… tant pis ! on s’en fout des 2€ de paris, c’est mieux qu’un Dédé quand même. Dédé, Robert. Allez les Bleux ! Allez Bordeaux ! Et c’est promis, si Bob triomphe, les 22 € iront à une association. Pas à Ferrero.