Prochaine étape : Tentena, rive nord du lac Poso.
Plus aucun bateau ne traverse le lac depuis des années, et pour nous trois un charter coûterait trop cher, dommage.
Postés au bord de la route, sous l'auvent d'une épicerie-station-service dont nous sommes l'attraction, nous guettons un bus ou un bemo.
Après quatre heures d'attente, c'est le Makassar-Poso (pas le lac mais la ville située à une heure et demi du lac) qui s'arrête : musique indonésienne sirupeuse à souhait dégoulinant des vitres, épais nuage de kretek (la cigarette locale au clou de girofle), et allées remplies de valises, sacs de riz, cages à poulets... On nous fait deux petites places vers le fond, et le bus repart joyeusement sur des routes sinueuses longeant des précipices, franco dans les descentes, et douloureusement dans les montées...
Ici, pour être conducteur de bus, il faut d'abord passer un brevet de klaxon...
Quelques kilomètres avant Tentena, la moitié de la route a disparu, emportée par une coulée de boue. Côté montagne, des ouvriers s'affairent sur les rochers. Côté vide, vraiment pas beaucoup de place pour notre bus, au point que tous les passagers, nous y compris, se ruent vers la sortie... Une roue bloque sur un rocher, mais Victor (c'est notre chauffeur, son nom est écrit au dessus de sa place) fait passer le bus, allégé de ses voyageurs, à moins de dix centimètres d'un précipice d'au moins une centaine de mètres...
Le soir, dans un hôtel rempli de voyageurs, nous organisons notre voyage du lendemain : minibus-charter à plusieurs pour Ampana, et bateau pour les iles Toggean le surlendemain.
Avant le départ, petite visite et ravitaillement au marché d'Ampana
On y a vu aussi une tortue marine débitée en morceaux, mais je n'ai vraiment pas pu la photographier :(((
Départ à dix heures
Nous, nous allons plus loin, sur un îlot, situé en face du village de Katupat, loin, loin...
Nous y arrivons à la tombée de la nuit.