Dans les palais que j'explorai imparfaitement, l'architecture était privée d'intention. On n'y rencontrait que couloirs sans issue, hautes fenêtres inaccessibles, portes colossales donnant sur une cellule ou sur un puits, incroyables escaliers inversés, aux degrés et à la rampe tournés vers le bas. D'autres, fixés dans le vide à une paroi monumentale, sans aboutir nulle part, s'achevaient, après deux ou trois paliers, dans la ténèbre supérieure des coupoles.
L'immortel in : L'Aleph / Jorge Luis Borges
Cet extrait m'a fait penser à cette image, assez connue, d'Escher. Mais ce qui est peut-être encore mieux, c'est qu'à l'avenir, cette image me fera penser à ce conte de Borges... Voilà encore un phénomène de symétrie qu'il n'avait peut-être pas prévu.
Je dis peut-être, car avec Borges, on ne peut jamais être complétement sûr...
Mise à jour : petit renvoi d'ascenseur à l'ami Olivier, qui apporte, dans une revue, une intéressante référence à Gödel, Escher, Bach : les brins d'une guirlande éternelle, livre dont je confesse avoir jusqu'à ce jour totalement ignoré l'existence !