A la fête de la bière, on n'amène pas sa moitié. Il semble que Nicolas sarkozy ne se soit guère inspiré de ce vieil adage. En effet durant ses deux premières passées à l'Elysée, il semble non seulement avoir amené sa moitié, puis changé de moitié tout en invitant au banquet: ses proches, des proches de ses proches et de fil en aiguille toute la planète du sondage, ainsi que le gratin international en Public Relation.
la cassette était percée concernant les sondages, pour exactement 3,2 millions d'euros, et elle l'est toujours autant, mais on fait davantage attention aux formes désormais.
La période bling-bling est achevée et les comptes sont clos pour cette période. Néanmoins pour des questions de sondages aux tarifs Elyséens payés rubis sur l'ongle par le Chateau, il semble que l'opposition tienne un vrai filon ce coup-ci.
Pourquoi ?
Après maintes tergiversations entre un Bernard Accoyer favorable à une commission d'enquête et un Jean-François Copé résolument contre, l'UMP est divisé comme à l'accoutumé.
La commission des lois de l'assemblée a en effet décidé que la création d'une commission d'enquête, "ne pourrait fonctionner sans que soit mis en cause le statut du chef de l'Etat". Suite à cette décision discutable, Bernard Accoyer, le président de l'assemblée nationale a donc tranché: "J'ai décidé de convoquer dans les prochains jours le bureau de l'assemblée nationale, qui, aux termes de l'article 14 du règlement, "a tous pouvoirs pour régler les délibérations de l'Assemblée nationale".
Une douche froide pour l'opposition ? que nenni répond la députée socialiste Delphine Batho. Elle recadre tout d'abord Bernard Accoyer malicieusement : "En la matière, c'est l'article 138-2, et non l'article 14" puis donne la parole à une de ses collègue Sandrine Mazetier :
"Pour nous, c'est gagnant ou gagnant..ou la droite bloque notre demande et cela devient une affaire d'Etat ou alors la commission d'enquête a bien lieu" et cela mettra en difficulté l'Elysée
La patate chaude est donc encore dans les mains de Bernard Accoyer, et celui-ci ne souhaite visiblement pas devenir le bouc émissaire d'une partie de la majorité et de l'opposition. Il sait d'expérience que cette affaire peut avoir de lourdes répercutions politiques dans les prochains mois.
A suivre dans les tous prochains jours !
Miroir! qui est le roi des sondages aujourd'hui ?
Photographie