Mépris de la classe politique
Bon, si la MEL retarde un peu, parce que depuis, devoir de réserve est devenu « principe de modération », le fonds du problème reste le même à l'égard des intellectuels, puisque « la servilité serait la seule condition qui peut les rendre tolérables, même s'ils exercent leur art en toute indépendance, comme c'est le cas de Marie N'Diaye ». (pas tout à fait cependant)
N'Diaye dans la lignée de Voltaire
Ainsi la Maison souhaite apporter et témoigner un soutien énergique (plus que celui de l'éditeur) à l'égard de la romancière, tout en précisant que le mauvais service rendu à la France par les écrivains serait justement de ne pas exprimer publiquement « leurs inquiétudes, leurs préoccupations, leurs désaccords ». Et de préciser que la désapprobation du gouvernement de son pays représente « la liberté démocratique la plus élémentaire ». Et d'évoquer Voltaire, Chateaubriand, Hugo, Gide ou Sartre, qui en furent de dignes exemples. C'est peut-être placer un peu haut Marie N'Diaye, mais enfin, on comprend l'idée.
« Il est inquiétant qu'un député, un élu de la République, puisse en arriver à l'oublier simplement parce que tels ou tels propos lui déplaisent », précise la MEL. Et de conclure qu'il vaudrait mieux répondre plutôt que de vouloir museler : « Cela exigerait de s'aventurer sur le terrain des mots, du débat et de l'analyse, qu'elle maîtrise au plus haut point : serait-ce cela qui fait peur ? »