Le coup de balai, une thérapie du bien-être ?
Publié le 17 novembre 2009 par Nathalie
A Bali chaque matin, les habitants balaient devant
leur porte afin de chasser les mauvais esprits. Il en va de même pour l’entrée
des temples en Thaïlande et les chemins qu'empruntent les
moines en Inde (afin d’éviter qu’un être vivant soit tué…aussi petit soit-il).
Le balayage est un acte sacré. Pour nous autres occidentaux, il est
bien difficile d’admettre que d’enlever les poussières a une autre utilité que
d’éviter les allergies. Le coup de balai répond uniquement à un besoin de
propreté. C’est aussi une corvée que l’on rechigne à faire, et cela même si
nous ressentons un certain plaisir une fois la mission accomplie.
L’accumulation de la poussière et le
manque d’aération d’une maison, d’une chambre ou d’un bureau peut entraîner sur
le long terme des stagnations énergétiques. La circulation de l’air ne se
faisant plus, l’ambiance devient de plus en plus lourde et irrespirable. Les
habitants ont une sensation de pesanteur les amenant à quitter très souvent
leur domicile (pour prendre l’air). Les personnes se retrouvent agitées à cause de leurs nombreux déplacements et la fatigue apparaît. Il devient difficile pour elles de
récupérer car le sommeil est lui aussi perturbé dans cet environnement confiné.
Moralement, c’est l’abattement qui domine quand elles sont dans leur
maison : il y a l’accumulation du retard dans le ménage et elles n’ont plus
la force de faire. C’est trop dure. La culpabilité et l’épuisement deviennent
les sentiments dominants. Et si les habitants sont en mauvaise santé, il y a
risque de dépression.
Dans ces situations extrêmes, il est
nécessaire de se faire aider pour quelques temps afin de retrouver une
organisation. Vous pouvez demander à des amis ou des professionnels
d’intervenir. Ils mettront au propre votre domicile avant que ne repreniez
vous-même le chiffon.
Ensuite vient l’étape que je préfère : Que faire
pour ne plus être débordée et que le ménage ne soit plus une corvée ?
Le temps passé à nettoyer sa maison
dépend déjà de la surface de celle-ci , mais aussi et surtout, du nombre
d’objets et de meubles qu’elle contient. Et comment diminuer le temps
d’époussetage si ce n’est en éliminant certains d’entre eux. Sans aller jusqu’à
la déco Zen( quoique !), il sera bénéfique de faire un tri en commençant par retirer les
objets cassés et abîmés, de ranger les vêtements qui pendent derrière la porte
et qui ne sont pas de saison, mais surtout de réfléchir à la fonction de tous vos meubles.
Sont-ils tous nécessaires ? Est-ce qu'ils contiennent des objets vous utilisez ? Est-ce que ces bibelots que vous n’arrivez pas à
nettoyer vous rappellent de mauvais souvenirs ? Est-ce que vous vous sentez obligé
de garder la console de tante Agathe alors que vous la trouvez démodée ? Et les photos sur
ce mur seraient mieux dans un album plutôt qu’à prendre la poussière… En s’interrogeant sur tout ce qui construit notre
environnement proche, il devient alors évident que nous nous encombrons de
biens matériels au détriment de notre bien-être personnel. Toutes ces choses
entassées au cours de nos vies ne doivent pas nous rendre l’existence
impossible. Et si c’est le cas, il temps de s’en défaire.
Si le temps du ménage, ajouté à
votre travail, aux courses et aux activités des enfants vous prend 7 jours sur 7, ou
simplement si votre état de santé ne vous permet pas de le faire, il y a une
solution. Faites vous aider régulièrement par une personne dont c’est le
métier. Son intervention permettra à votre maison de respirer ainsi qu’à vous
même. En retrouvant de l’espace et du
temps, la sérénité peut à nouveau s’installer dans votre foyer. Le temps du
ménage est plus facile à gérer.
Evitez aussi de tomber dans l'autre extrême en décidant que rien ne doit "trainer" dans votre maison. Si vous vous mettez la pression en vivant le chiffon à la main afin qu'aucune trace n'apparaissent sur les vitres, vous entrez dans une hyperactivité qui aura des conséquences sur votre santé et votre entourage. Quand vous entrez dans une maison aseptisée vous n'avez guère envie de vous poser. La maison est un lieu où il fait bon se ressourcer et qui respire la vie. Ce n'est pas un lieu de contraintes, prenez en conscience. Ainsi, en vous installant tranquillement dans votre canapé, vous pourrez regarder les quelques grains de poussières d’un
autre œil et vous dire « c’est vrai qu’elles ont la forme de petits
moutons ces poussières ».
Nathalie BODIN
Consultante Feng Shui.