Avec un petit peu de retard, voici mes impressions sur la première fournée de fascicules du mois de novembre. Du coup ce premier bilan est nettement plus long que d’habitude, puisque presque tous les fascicules du mois sont traités.
Astonishing X-Men 54
Commençons donc par les Astonishing X-Men, qui sont moins soporifiques que les mois précédents. Ellis se réveille et nous livre une histoire plaisante, malgré quelques bizarreries (Forge est dépeint comme un fou furieux). Du côté du dessin, j’ai du mal avec le style de Bianchi. C’est assez joli mais cette omniprésence de bleu est assez pesante (et son Cyclope disco ne me plait guère). On passe ensuite à Cable, où Olivetti est de retour. Et bon sang que c’est bon ! Outre le graphisme que j’aime beaucoup, l’épisode de ce mois se joue sur plusieurs époques et c’est vraiment pas mal du tout. Par contre chez X Factor le tableau est moins rose : le graphisme est tellement mauvais que l’histoire est pénible à lire. Dire que cette série était la locomotive du magazine…Enfin du côté de X Force, rien de nouveau. C’est plat, ça se lit juste histoire de boucler le fascicule.
Dark Reign 2
Le « magazine du mal » commence avec une mission des Dark Avengers, en route pour sauver Fatalis. C’est toujours bon, on sent que Bendis se fait plaisir avec cette nouvelle équipe de Vengeurs (même si ça fait drôle de voir Osborn en armure Stark). Par contre que les allergiques aux voyages temporels préparent leur aspirine…On enchaîne sur les Secret Warriors de Nick Fury, et ça fait du bien d’avoir un peu plus de pages à se mettre sous la dent. C’est vraiment bien, aussi bien sur le plan du scénario que du dessin. Par contre le coup de théâtre final fait un peu redite d’une vieille histoire parue chez Semic, j’espère que la suite me donnera tort (oui je suis maso, j’aime avoir tort). Enfin les Thunderbolts, partis des pages de Spiderman, sont ici dans une forme éblouissante. Sans être dans le glauque du passage d’Ellis sur le titre, on a quand même une histoire bien captivante.
DC Trinity 3
Les aventures de la Trinité de DC continuent. Ce mois-ci, c’est avec plaisir que j’ai retrouvé un Bagley en forme, alors qu’il m’avait déçu sur le début de la série. Certes, il lui fallait prendre ses marques chez DC. Du point de vue du scénario c’est vraiment bon, un peu classique mais suffisamment bien écrit pour que cela reste plaisant. Et pour ceux que ça inquiète, je précise que l’absence des épisodes « back-up » ne m’a en rien pénalisé lors de ma lecture.
DC Universe HS 15
On continue l’event de DC, à savoir Final Crisis, coincé ici entre deux épisodes explicatifs. C’est pas mal du tout, même si l’aspect « crisis » a un peu de mal à se dégager (pour le moment c’est « juste » une histoire de réalité altérée, sans avoir l’ampleur de Crisis on Infinite Earths) mais on peut faire confiance à Morrison pour nous réserver des surprises. Par contre le rythme de parution en VF plombe un peu le plaisir de lecture, je pense tout me relire d’une traite à la fin de Final Crisis.
Marvel Heroes v2 25
Les Puissants Vengeurs continuent leur bonhomme de chemin, Slott remplaçant Bendis avec brio. C’est très bien écrit, le seul hic vient du dessin qui pique sacrément les yeux et c’est bien dommage). Du côté d’Initiative, nous avons un très bon premier épisode sur le plan du scénario et du dessin (un peu prévisible en ce qui concerne Pym cependant), par contre sur le second le dessin est confié à Ramos. Les habitués connaissent le « bien » que je pense de ce dessinateur, mon avis n’a pas changé et son graphisme m’a gâché l’épisode pourtant intéressant (un retour bien surprenant !). Enfin on finit le magazine en se reposant le cerveau grâce au Hulk de Loeb. C’est moins calamiteux ce mois-ci, de la grosse baston en perspective avec la version Loeb du Tournoi des Champions (oui il ose tout).
Marvel Icons 55
Une aventure intéressante des Nouveaux Vengeurs nous attend ce mois-ci. Engluée dans le règne d’Osborn, la série nous offre un épisode qui se lit avec plaisir et nettement mieux dessinée que sa consoeur du magazine d’en face. On passe ensuite à Iron Man, où là je suis partagé. Ca part un peu dans tous les sens, même si le concept est sympa. Quant au dessin, on a connu mieux…Du côté de Captain America ça bouge enfin, Brubaker se décide à abattre ses cartes plus rapidement que d’habitude. Un « retour » surprenant là aussi, riche de possibilités (et qui me donne envie d’aller voir en VO les circonstances de la mort de ce personnage). Enfin du côté des Fantastiques, c’est justement loin d’être fantastique. Millar se fait plaisir en transformant les FF en équipe people, personnellement je pense que ce ne sont pas les FF, on est très loin de l’esprit de l’équipe. Quant au dessin, Hitch s’applique un peu plus mais c’est pas encore ça. Franchement quand on a lu Ultimates, ça fait mal au coeur de voir comment ce duo se plante sur une série pareille.
Marvel Saga 4
Ce mois-ci, Marvel Saga s’ouvre à la nouvelle série du Punisher. Ce dernier s’éloigne de sa version « urbaine » et se rapproche de ce qu’il a été par le passé (combinaison moulante et bottines blanches), on retrouve même des têtes connues de cette époque. C’est vraiment pas mal du tout en tout cas, à la fois pour le scénario et le dessin. Sentry est utilisé correctement, ce qui est suffisamment rare pour être souligné, et on suit avec plaisir les aventures de notre punisseur.
Spiderman 118
Comme le claironne fièrement le macaron marketing sur la couverture, ce numéro se lit tout seul même s’il s’inscrit dans la continuité de Spiderman. Une fois encore, j’ai apprécié de retrouver le Spiderman de mon enfance, à l’époque où il faisait les beaux jours de Strange et Nova. Du tout bon dans tous les épisodes, mention spéciale pour le dernier particulièrement poignant. Par contre l’introduction d’un nouveau personnage soulève des questions, dont une me tarabuste : Mais quel âge a J Jonah Jameson ? Bref, du bon Spiderman, ça fait du bien
Spiderman HS 29
Bon là par contre c’est pas du bon Spiderman. La mini-série Timestorm, censée relier 2009 et 2099 (une expérience de futur alternatif pendant les années 90), mérite tout le mal qu’on dit d’elle. Pourtant ça commence pas mal, puis ça s’enlise et ça part dans tous les sens. J’avoue que je me suis ennuyé pendant ma lecture et j’ai eu du mal à finir le magazine. En plus ce n’est même pas le « vrai » 2099, bidouillages temporels oblige. Un conseil, laissez ce fascicule cez le marchand et utilisez vos 5.60 euros pour autre chose.
X-Men 154
Un numéro assez agréable des X-Men ce mois-ci. On commence par Legacy, où l’auteur nous mène par le bout du nez pendant tout l’épisode. C’est surprenant de revoir le Fléau redevenir bête et méchant, mais bon d’un autre côté on le préfère comme ça
Wolverine 190
Argh ! Un mois sans Old Man Logan ! Mais surtout ne passez pas votre chemin ! Tout d’abord l’épisode mettant en scène Wolverine et son fils est un peu moins poussif que ses prédécesseurs. C’est pas génial non plus mais ça tient la route. Et surtout on a droit à un épisode où on nous explique enfin pourquoi et comment Logan est omniprésent dans les équipes Marvel. C’est à la fois léger et grave, le sujet est traité avec humour et respect pour le personnage, cet épisode justifie à lui seul l’achat du magazine. Et en plus c’est beau ! (Kubert oblige)