Le commissaire Jan Figel, réclame une réforme majeure de l'Agence mondiale (AMA).
Bruxelles exclut la création d'une Agence européenne contre le dopage (Reuters).
Jean-François Lamour, ancien ministre français des Sports qui briguait la présidence de l'AMA, a retiré la semaine dernière sa candidature en dénonçant une agence aux "statuts à géométrie variable" soumise à la "pression de lobbies".Il a réclamé la création d'une agence européenne de lutte contre le dopage dans le sport.
Figel ne voit pas la nécessité d'une agence européenne
"Je ne vois pas la nécessité d'une agence antidopage de l'UE distincte de l'AMA, mais celle-ci ne peut faire l'économie d'une réforme", répond Jan Figel dans un entretien accordé jeudi 25 octobre, à Lisbonne.
"Je pense que l'AMA a besoin d'améliorations, et que c'est le moment, avec le réexamen de ses pratiques et l'élection de sa direction", poursuit-il. "Nous sommes aujourd'hui face à la première évaluation, à la première réadaptation du code de l'Agence mondiale antidopage."
Le futur président de l'AMA sera élu le 17 novembre à Madrid au cours d'une réunion qui doit également aboutir à une révision des règles et procédures de l'instance sportive.
Des primaires imposées
Avec le retrait de Lamour, l'Australien John Fahey, ancien ministre des Finances, demeure le seul candidat en lice.
Vice-président de l'AMA depuis novembre 2006, longtemps candidat unique à la présidence de l'institution, Jean-François Lamour avait été rejoint, quelques jours avant la clôture des candidatures, par un concurrent inconnu dans le milieu de la lutte antidopage, l'ancien ministre des Finances australien John Fahey, soutenu par le camp anglo-saxon de l'AMA.Fin septembre, les représentants des gouvernements ont voulu, par quatre voix contre une abstention, imposer à Jean-François Lamour la tenue de primaires entre lui et John Fahey.
Lamour manquait de soutiens
Arguant des statuts de l'AMA, Jean-François Lamour dénonçait depuis lors le principe de primaires mais n'avait pas réussi à rallier les soutiens nécessaires à l'annulation de cette procédure. Son appel à Richard Pound, en poste jusqu'en janvier 2008, n'a notamment pas obtenu la réponse escomptée.
Les statuts de l'AMA prévoient une alternance à la présidence entre représentants du mouvement sportif (dont est issu Dick Pound) et des autorités publiques, contributeurs à part égale de l'agence. Le flou règne cependant sur la manière dont chaque partie désigne son candidat SUR RELATIO >>>>>>>
- L'histoire de l'Agence mondiale antidopage (AMA)
- Les statuts de l'AMA
- La page de Jan Figel sur le site de la Commission
- La bio de Jan Figel
- La bio de Jean-François Lamour
- Une fiche sur l'ancien ministre des Finances australien John Fahey
- Le mot du président de l'AMA, Richard Pound