Il a suffi que Mme Royal s’incruste à un rassemblement organisé par Vincent Peillon (Libération, Le Monde) pour que la réalité crue de ce qu’est devenu le PS, au delà de la mise en scène et des langues de bois, réapparaisse pour ce qu’il est, c’est à dire le sinistre ballet des egos et des appétits aux mains des grands et petits élus: ceux qui ont des troupes, ceux qui s’efforcent de s’en créer, et, au niveau fédéral, celui des cheffaillons, ceux qui, par le jeu des subventions et des emplois, se créent une clientèle captive de domestiques encartés.
Mme Royal clâme bien fort que le courant du congrès de Reims, EAG est sa propriété alors que les observateurs attentifs savent qu’il était composé, pour plus de la moitié, des troupes de MM Guérini, Collomb et de leurs alliés dont V. Peillon était la vitrine médiatique.
On apprend, dans les coulisses, que pour l’établissement des listes aux régionales, les courant EAG (V.Peillon) et de Désirs d’avenir (S. Royal) se livrent à des entourloupes saignantes, chacun, au nom de sa légitimité, essayant d’exclure les candidats de l’autre.
On me racontait dernièrement (non pas une mais plusieurs personnes, portant sur trois cas différents) comment, dans une grande ville du midi, un élu régional négociait des subventions aux associations contre des adhésions, non pas au PS mais à son courant et plus particulièrement à lui. On sait, dans une autre grande ville proche de l’embouchure du Rhône, comment un Président de Conseil Général a près de 500 employés originaires de son canton… Ces “cartes” et non pas ces militants, n’ont qu’une utilité: venir voter comme on le leur demande lors des congrès et des investitures. On ne les voit d’ailleurs qu’à ces occasions-là.
Dans ce système à peu près totalement verrouillé, renforcé par le cumul des mandats, comment espérer une rénovation? Les têtes de liste et les listes socialistes aux Régionales reflètent d’ailleurs ce blocage: on prend les mêmes, hormis les quelques qui ont déçu les barons, on essaie de débaucher quelques écologistes, on y rajoute un peu de brillant par quelques peoples (il se dit que Michel Vauzelle ferait des pieds et des mains pour qu’une actrice niçoise de seconde zone figure sur sa liste), et on recommence…
Dans notre Département, l’établissement des listes, qui mobilise toutes les énergies socialistes depuis quelques semaines, a donné lieu, dans au moins trois courants, à quelques scènes qui seraient cocasses si elles n’étaient dramatiques pour ceux qui espèrent encore en la “rénovation”.
- Ce soir, 19h-20h45, à l’Université Populaire des Alpes Maritimes , Amphi 6 du campus St Jean d’Angely, André Tosel, philosophe: “Barbarie et civilisation”.
- “Urgence à l’hôpital”. Déchiffrages.
- Gabegies, encore. Le sommet de l’Otan aura coûté 16 millions d’€ à l’état français. Où y’a d’la frime, y’a du plaisir. Veilleur de jour.
- Formation des maîtres: retour à l’obscurantisme. Le Monde.
- “… rétablir la fessée au Parti socialiste pour nous rappeler à la réalité”… Puzzle Socialiste. Voir aussi “Un vaudeville” décrit par un adhérent du PS: “Nous voulions être le Parti des usines, nous sommes un Parti de théâtre. Nous voulions construire une épopée ; c’est un vaudeville que nous offrons à la France”.
- Vers un Munich climatique ? Planète environnement. “Bourreau , encore une minute…”.