Arrêt sur la bécasse et la bécassine

Publié le 17 novembre 2009 par Olif

La Bécasse des bois (Scolopax rusticola) est un oiseau migrateur ventru emmanché d'un long bec, d'où son nom, que l'on retrouve volontiers sur la table des gastronomes amateurs de gibier à plumes lorsque la chasse est ouverte. On évitera de la confondre avec sa cousine des villes, qui porte parfois aussi un truc en plumes lorsqu'elle agite son postérieur dans les cabarets parisiens, et que l'on que l'on retrouve aussi parfois sur la table de vieux libidineux même pas amateurs de bonne chère, affalée au milieu des coupes et des seaux de mauvais Champagne. Dans les deux cas, il vaut mieux la plumer avant de la faire passer à la casserole.

Biotope bécassier typique.

Avant de finir dans l'assiette, la bécasse gîte dans des sous-bois riches en humus, migrant du Nord, où elle niche, au Sud, selon deux flux principaux, l'un venant des pays scandinaves et passant par l'Ouest du pays, l'autre trouvant son origine en Russie pour descendre plus à l'Est. C'est un oiseau discret qui ne s'active qu'au crépuscule pour casser une petite graine dans les bouses de vaches des prairies avoisinantes, son long bec lui permettant de picorer proprement les lombrics qui passent à sa portée. Le reste de la journée, elle le passe en attendant qu'un chien tombe en arrêt devant elle, subjugué par sa beauté. "Ouort-ouort-ouort" fait-elle, en s'envolant alors en zig-zag, tout en larguant une petite fiente. "Pan-pan", fait le chasseur aux aguets, avec plus ou moins de bonheur. Miroir*, mon beau miroir, était-elle la plus belle?

...

La suite, c'est sur Fureur des vivres!

Olif