C'est après la présentation aux syndicats, vendredi dernier, du projet de réforme de la formation des enseignants, que les critiques ont encore pris en importance. Ce n'est pas tant la masterisation des concours qui est dénoncée mais c'est bien davantage sa mise en place concrète qui se fait au mépris du bon sens.
Cette réforme pourrait permettre d'apporter bien plus de savoirs pédagogiques aux futurs enseignants qui n'excellent qu'au sein de la discipline qu'ils ont choisie. Et pourtant ce projet n'en prend guère le chemin.
Le master des métiers de l'enseignement serait plutôt généraliste avec une seconde année surchargée. Entre épreuves d'admissibilité du concours, mémoire de recherche pour valider le master, stage en responsabilité devant classe et épreuves d'admission en juin, les étudiants auront du mal à trouver le temps de vivre...
Tous les syndicats dénoncent cette accumulation en proposant notamment de placer le concours sur la première année. Mais, jusqu'à présent les ministères concernés n'ont pas décidé de changer d'avis. On se demande bien pourquoi d'ailleurs... Cette formation laisse aussi totalement de côté les IUFM, reportant l'ensemble de la formation à la seule charge des universités.
Le sens de cette réforme n'est pas véritable compréhensible. Elle paraît, aux yeux de tous, aller dans le sens de la régression. Et les syndicats menacent de mouvements de protestation au sein des universités si rien n'est fait pour changer ce projet.