Led Zeppelin, c'est François Bon qui nous en parlerait des heures, mais on ne va pas le réveiller à celle-ci pour si peu. D'autant que s'il est non-fumeur, il risque de qualifier de fumistes les thèses du dernier ouvrage consacré par Charles R. Cross au groupe de rock. Et tout particulièrement le succès démentiel de Starway to Heaven, qui ne devrait finalement sa réussite qu'à une cigarette...
Selon les témoignages qu'il a recueillis de la part des animateurs radio, la vérité historique serait des plus tragiques : « Des centaines de DJ m'ont juré qu'ils ne passaient la chanson que parce qu'ils avaient besoin d'une pause assez longue pour aller fumer une cigarette. Si elle avait été d'une minute plus courte, ils n'auraient pas eu le temps de la fumer entièrement. Et une minute de plus, cela aurait été trop long. » Une variante du chronolectogramme ?
Bénédiction ou malédiction pour le groupe aujourd'hui dissous après le décès notamment de John Bonham, en 1980, le batteur, la question se pose alors. Mais son succès n'est qu'un réseau de coïncidences assure Cross. Toute cette idée est développée dans le livre Cross, Led Zeppelin: Shadows Taller Than Our Souls, publié en octobre. Pourtant, jamais Starway to Heaven n'est sorti en single, précise-t-il. Selon les témoignages du guitariste Jimmy Page, le crescendo de cette ballade le faisait frémir, alors qu'au contraire Robert Plant, le chanteur détestait la reprendre. Pour Cross, le plaisir de l'un allait dans le sens inverse de la haine que l'autre manifestait.
D'autant que les réticences de Plant auraient empêché la réunion du groupe par la suite. Plant ne voulait simplement plus chanter ce titre tous les soirs.
"There's a lady who's sure
All that glitters is gold
And she's buying a stairway to heaven
When she gets there she knows
If the stores are all closed
With a word she can get what she came for"...