Adapté du roman éponyme de Christian Gally, «Un soir au club» décrit la replongée fortuite d’un ancien pianiste dans le milieu du jazz. Rencontre avec l’équipe du film
Comment est né le long-métrage ?
Jean Achache, réalisateur : J’ai découvert le roman «Un soir au club» en 2002 à sa sortie. Nous étions nombreux à en vouloir les droits. Évidemment, ce n’était pas facile à vendre car c’est un cinéma qui nécessite une écoute, pas forcément auditive et c’est ce qui m’intéresse. Au final, le livre est assez fidèle au film.
Il est assez rare de voir un film sur le jazz...
Il ne s’agit pas seulement d’un exercice de style sur l’univers de la nuit et du jazz. La musique n’est pas le décor mais un personnage important du film. Le jazz possède une image un peu intello, prise de tête et difficile à écouter dont on voulait s’éloigner sans tomber dans une édulcoration du style. Il n’est pas obligatoire d’être baigné dans le genre pour être touché par l’histoire.
Pour Simon, le héros que vous incarnez, le retour à sa passion s’accompagne de quelques excès...
Thierry Hancisse, acteur : Rangé depuis une dizaine d’années, Simon boit pour retrouver cette liberté, pour revenir à la genèse de sa passion et retrouver les mêmes sensations qu’avant. Le film s’interroge sur ce qu’est la vie d’un homme lié à la création artistique.
Jean Achache : Simon ne fait pas vraiment attention aux autres ni aux conséquences de ses actes, ce qui le rend aussi bien agaçant qu’attachant.
Propos recueillis par Carine Caussieu
«Un soir au club», demain en salles