A trois jours de la fin du festival, je suis toujours à la recherche d’un grand coup de cœur parmi les films de la sélection officielle. Il y a eu de bons films, mais il me manque encore un film qui domine largement les autres à mes yeux (comme a pu le faire Breathless hors compétition). J’attends donc beaucoup de Norwegian Woods lundi soir, et surtout de Potato Sympahony tout à l’heure, dont on m’a vanté particulièrement les mérites.
Car je ne peux que constater que My friend and his wife n’a pas fait chavirer mon cœur samedi soir. J’irai même jusqu’à dire « loin de là ». Pourtant l’entame du film était assez séduisante. Un couple populaire mais heureux attend un enfant. Le meilleur ami du mari trader roule quasiment sur l’or. Le triangle trouve un juste équilibre jusqu’à la naissance de l’enfant, lorsque les relations se délitent un peu. Le couple perd de l’argent, le meilleur ami n’a pas beaucoup de temps à consacrer à son ami.
On ne sait pas trop où le réalisateur veut nous embarquer, mais il créé des personnages dans la justesse, sans effets. Un portrait qui se dessine de l’époque, avec crise économique en profil et rapport difficile à l’argent (l’ami trader a un passé d’activiste de gauche).
Mais un rebondissement fait basculer le récit. Tout à coup, à la fin de la première demi-heure, l’enfant du couple décède dans des conditions particulières qui vont bouleverser les rapports entre les trois personnages. Et embarquer le film dans un triangle amoureux étrange, où les travers des protagonistes se montrent évidents, où la surprise n’a pas de véritable place, et où le récit traîne la patte.
La mise en scène manque elle de la délicatesse qui marquait la première partie du film. Tout
Mais même sans cette difficulté de compréhension, je ne pense pas que la différence aurait été grande pour ce qui est de l’appréciation globale de My Friend and his wife.