True Blood - saison 2
Croquant coup de
Avant de vous parler de cette deuxième saison, il me faut revenir sur la première et en profiter pour vous parler un peu de moi et de ma fascination, qui s’avérait être lugubre il n’y a pas si longtemps mais on ne peut plus "in" depuis peu, pour les vampires.Depuis toujours, j’aime ce mythe et tout ce qui tourne autour. Dès qu’il y a des crocs à apercevoir je suis aux premières loges, la moue boudeuse, en attente d’être surprise, apeurée, tentée, charmée… vampirisée quoi !
Il n’y a rien qui m’attire tant que les mauvais garçons, beaux à tomber, ténébreux à souhait, dont il serait plus raisonnable de se méfier, transpirant le sexe et le danger…
(quand un loup-garou se transforme en vampire le temps d'une photo, ça le fait aussi !)
Ma mère se demande encore ce qu’elle a bien pu « mal » faire pour que je sois aussi bizarre…
Rassure-toi Maman, tu vois, j’étais juste, un rien, en avance…
J’ai donc adoré Dracula, le film et le livre. J’aurais tout donné, à l’époque, pour être une des vampires tentatrices de Keanu Reeves afin de pouvoir le sucer de partout (ben quoi ?) et le dévorer tout cru.
Je me suis délectée de l’entretien tout particulier accordé par Lestat à la prolifique Anne Rice. Le film n’ayant rien à envier au livre, j’ai enfin trouvé à Brad Pitt une certaine beauté, sous des traits vampiriques, que je lui refusais jusqu’alors au grand dam de mon entourage féminin. « M’enfin, c’est Brad, quoi ! Il est juste…magnifique… ». Ouais !? Quand on le voit maintenant, j’ai rien perdu. Vas-y Angie, assume ma grande et ça ne va pas aller en s’améliorant…
Ensuite, Buffy a pointé son petit nez tout mignon, son humour décapant et tout son attirail de tueuse de vampires.
Et j’ai béni Josh Whedon un million de fois.
J’avais déjà passé l’âge de vouloir être elle mais qu’est-ce que j'ai pu l'envier de fréquenter ceux qui restent pour moi les deux vampires les plus charmants jamais proposés, à savoir Angel et Spike. J’ai eu la grande chance de rencontrer leurs interprètes qui sont respectivement, aussi drôle pour l’un (David Boreanaz) et aussi sexy pour l’autre (James Marsters) dans la vie que dans la série…
Et puis, on vieillit, on nous dit que « bon, faudrait voir à passer à autre chose, ma vieille… parce que là ça commence à faire lourd cette manie d’être attirée par les gars maigres aux dents longues qui ont vraiment l’air malade…», alors on se fait une raison, on devient sage et on se contente de fantasmer, un peu plus communément, sur un Mr. Darcy (interprété par Matthew Mcfadyen, il faut le préciser) ou sur un tout nouveau James Bond qui sort des flots moulé dans un slip dont on voudrait pouvoir faire sauter l’élastique d’un simple coup d’ongle.
Et puis, un jour, dans le rayon librairie d'une grande surface, alors que je ne demandais rien, je tombe en arrêt devant une couverture qui, affichant le fruit interdit offert par deux mais tendues, attire, aspire, force à prendre en main le bouquin qui allait me faire replonger dans mon obsession passée.
Merci à Stephenie Meyer d’avoir ainsi banalisé mon fantasme le plus récurrent…
Aujourd’hui je ne suis plus spéciale, ni originale… je suis juste comme tout le monde… !!!
Je suis tombée sous le charme d’Edward, comme tout le monde...
J’ai eu 15 ans again (et qu’est-ce que c’était bon !), comme tout le monde...
J’ai vu le film et bien qu’il ne soit pas exceptionnel, je n’ai pu que remarquer la très convaincante prestation de Mr. P., son air timide et ses mains de pianiste, comme tout le monde…
Je décompte les jours pour la sortie de New Moon depuis un an, comme tout le monde…
Je suis accro à la bit-lit (même si rien ne vient remplacer l'état de transe ressenti durant la lecture de Twilight), comme tout le monde…
Et s’il y a bien une chose qui m’insupporte, au-delà de tout, c’est d’être… comme tout le monde !
Alors je suis contente… tout le monde n’aime pas True Blood… quelle chance ! Je peux à nouveau être insupportablement anormale…J’ai pourtant failli passer à côté, j’ai eu un peu de mal à m’adapter à l’humour noir de la série qui prend au dépourvu de par sa tendance à chercher, volontairement, à choquer.
Je me suis retrouvée accro, contre toute attente et sans trop bien savoir pourquoi ni comment, au bout des trois premiers épisodes de cette première saison, au point d’enchaîner les suivants comme une possédée que seul un exorcisme pratiqué en bonne et due forme aurait pu délivrer.
J’ai donc retrouvé l’objet de mes tourments pour une saison 2 explosive et différente !
Ici on fait dans le gore jusqu’au démembrement, on s’adonne au sexe pour le sexe, on pratique le culte pour justifier tous les excès et on assiste impuissants à l’endoctrinement qui conduit à tous les dérapages commis au nom de la religion.
Le lien est vite fait avec la réalité. On prend le plus faible et le plus limité intellectuellement, on prend soin de lui bourrer le crâne de stupidités en évoquant bien fort le nom de Dieu (il a bon dos celui-là, tout de même …), on va tellement le persuader que ce qui est différent de lui est la représentation du mal absolu qu’il va, un jour, jouer à l’homme sandwich (recto/verso bourré d’explosifs et de chaînes en argent) pour aller se faire péter le peu d’intelligence qu’il pense avoir eu par procuration, en plein milieu d’un nid de vampires à l’heure de la pause… grand malade !!
Vous aurez compris qu’avec True Blood il faut mettre de côté toutes les bases habituelles comme Angel et Buffy ou Edward et Bella batifolant vaguement sous la couette.
Ici, que nenni de batifolages… je te prends, je te retourne dans tous les sens et si j’arrive à boire un peu de ton sang au passage (jusqu’à ce que tu n’aies même plus les orteils irrigués) j’aurais pas perdu ma journée…
Même Spike dans ses meilleurs moments et dieu sait s’il était sexy, passionné et violent (personne n’a oublié le cassage de baraque de sa première fois avec Buffy… fait figure de prince charmant !
Alors qu’apporte donc cette saison 2 ?
1. Le nouveau méchant de la saison… vraiment méchant et agaçant au possible, normal c’est une femme ! dont le culte prône toutes les positions du kama-sutra et de préférence en public (très nombreux le public c’est mieux…)
2. Sookie et Bill toujours amoureux… Pauvre Bill, n’en parlons même plus ! Le pauvre se courbe tant par amour que d’ici peu il rampera au sol… il ne fait plus le poids le malheureux. Il est devenu terne, gris et puis il fait très peu envie, il faut bien l’avouer…
3. La présence intéressante d’un nouveau venu (Allan Hide) qui éclaire chacune de ses scènes d'un charisme incroyable. Très doué le jeune homme...
4. La naissance d'une nouvelle vampirette... drôle et innocente, sa présence va donner vie aux scènes les plus amusantes de la saison.
5. Et le coup de cœur total pour Eric qui avec ses longs cheveux blonds m’avait laissée froide et totalement désintéressée au cours de la première saison.
Ici, nouvelle coupe, changement de look, il passe de la terreur à la manipulation, de la séduction à la froideur la plus totale, d’un air hautain et réservé à des larmes incroyables … le tout dans un simple haussement de sourcils…
Eric's Solo promo... ça c'est du vampire !!
Enjoy
J’ai, aussi, appris qu’un vampire triste pleure des larmes de sang (ça semble plus logique en même temps…) et que lorsqu'ils sont submergés par le désir, leurs crocs se dévoilent et Bon Dieu... quand ceux d’Eric font leur apparition, on reste en apnée et je suis sûre que nous sommes nombreuses à vouloir lui polir les canines (et plus si affinités) jusqu’à la fin des temps.
Voilà de quoi faire une seconde saison époustouflante et dérangeante qui explose joyeusement dans tous les sens pour notre plus grand bonheur. Certains épisodes sont pour moi déjà cultes… comme la scène sur le toit d’un immeuble… so heartbreaking !!!
Le très original trailer de cette saison 2...
S’il vous plaît… n’aimez pas True Blood… je ne veux pas redevenir comme tout le monde !
Ma note : 9,5/10 - coup de