de Auguste Le Breton
En 1934, alors que la République chancelait dans le scandale Stavisky, Georges Simenon, qui suivait « l'Affaire » en reporter, catapulta à la « une » des journaux un petit homme qui l'avait fasciné et qu'il baptisa Jo la Terreur. Le petit homme était redoutable: il détenait les talons de chèques de Stavisky, de quoi damner le Régime. Mais Jo était bien autre chose. A trente-huit ans, il était déjà le dernier survivant d'une époque héroïque, celle des Grands Truands de la Pègre, bien avant AI Capone, Chicago et la Mafia. Ces Pègriots étaient des chevaliers du crime, non des industriels comme leurs successeurs. Leur capitale mondiale était Paris; leurs femmes, des Casque d'Or, croqueuses de diams et de princes. A dix-huit ans, Jo s'imposa parmi eux. A elle seule, son équipée sauvage serait un livre. Mais surtout, en le retrouvant, c'est toute la geste romantique de cette époque de géants qu'a pu retracer Auguste Le breton.
Éditions LE LIVRE DE POCHE
Edition originale : Robert Laffont ( 1973)