C'est sans doute l'interprétation par Herbert von Karajan de la valse de la Sérénade pour cordes opus 48 de Piotr Ilitch Tchaïkovsky qui m'a initié à l'écoute de la musique classique. Cette version où le chef autrichien dirigeait l'Orchestre Philharmonique de Berlin, éditée par Deutsche Grammophon, était souvent écoutée par mon père et je me la repassais également en boucle, à l'âge de huit ans. Elle a été récemment rééditée en CD, couplée avec la sérénade opus 22 d'Anton Dvořák.
Cette valse, typique de l'écriture de Tchaïkovsky, marque tout de suite les esprits par son élégance et son caractère particulièrement aérien. Les sonorités soyeuses et la plasticité extraordinaire du Philharmonique de Berlin, surtout sous la baguette d'Herbert von Karajan, servent cette valse à merveille.J'ai écouté très récemment sur France Musique, lors du Magazine de Lionel Esparza du 27 octobre dernier, consacré au chef italien Daniele Gatti, une version dirigé par ce dernier avec le Royal Philharmonic Orchestra, encore plus saisissante avec des tempos allongés et une dynamique incroyable (label Harmonia Mundi). La sérénade est couplée avec la 6ème symphonie dite Pathétique.
Je vous propose de l'écouter ci-dessous.