Le réchauffement de la planète est désormais une donnée scientifique incontestable. Les émissions de gaz à effet de serre ont en effet augmenté de 70 % entre 1970 et 2004. Cependant, parmi toutes les conséquences que devrait engendrer le changement climatique, une donnée essentielle a été mise de côté : l’impact sur notre santé.
Pourtant, selon certains professionnels de santé, le changement climatique n’est pas seulement responsable des modifications de notre environnement, « il conditionne la santé de l’homme ». Et c'est une question de survie. C’est pourquoi l’Association santé environnement France, organisait la semaine dernière à Paris un colloque sur le thème « Santé-environnement ».
Selon eux, les événements climatiques extrêmes comme les canicules ou les inondations vont se multiplier. Sous l’effet de la chaleur, les maladies infectieuses vont décupler et les pics de pollution seront plus nombreux, augmentant ainsi la mortalité des personnes cardiaques ou ayant des problèmes respiratoires. La croissance de la quantité de pollen dans l’air favorisera une recrudescence des allergies, de nouvelles maladies et épidémies pourraient voir le jour.
Il est donc essentiel de réagir, alerte L’Association santé environnement France...
Si rien n’est fait, les experts estiment que le coût pourrait être colossal en termes aussi bien matériel qu’humain. Elle espère ainsi que l’incidence du changement climatique sur la santé des hommes soit considérée comme un enjeu majeur lors du prochain sommet des Nations unies sur le climat, qui aura lieu en décembre 2009 à Copenhague.
Les facteurs environnementaux sont actuellement responsables de plus de 30 % de la mortalité dans le monde. Sans surprise, les pays industrialisés, dotés de personnels de santé formés, de médicaments et de vaccins en quantité suffisante et de structures de soins performantes sont mieux armés face aux conséquences sanitaires du réchauffement que les pays en développement.
Mais en France, comme dans le reste de l’Europe ou en Amérique du Nord, le réchauffement devrait par exemple, engendrer une augmentation sensible des allergies et maladies respiratoires. Les cancers de la peau devraient augmenter de 5 % en Europe et de 10 % aux Etats-Unis en raison de l’appauvrissement de l’ozone. Cette proportion devrait être encore plus importante en Australie et en Nouvelle-Zélande.
En Afrique et en Amérique latine, la malnutrition devrait s’aggraver en raison de la sécheresse qui va pénaliser la production agricole et l’élevage. En Asie, ce sont les maladies infectieuses et les diarrhées qui sont à craindre.
Partout dans le monde, la multiplication des catastrophes environnementales aura pour conséquence l’émergence ou le retour de pathologies transmises par l’eau, par les aliments et des maladies dites vectorielles. Ce sont celles qui sont transmises par les animaux et les insectes.
A condition qu'on la préserve, la biodiversité pourrait permettre d’éviter la propagation des agents infectieux et des parasites...
Source: France Soir.fr