J'ai découvert Brillante Mendoza au festival du film asiatique il y a deux ans, un morne soir de semaine vers 23h, dernière séance de nuit, et ce fut le choc! "Tirador" n'est jamais sorti en France (sans soute le meilleur)... Aussi de retour à Paris, je me suis précipité voir "John-John" encore à l'affiche, j'étais convaincue d'avoir mis la main sur un grand cinéaste... L'année suivante, Mendoza fut sélectionné à Cannes avec "Serbis", un film qui servit à la critique cannoise d'exutoire, le sujet choquait, dérangeait, surtout le lieu (un vieux cinéma porno) et beaucoup en sont restés là. Brillante Mendoza explore un volet socio-économique de son pays miné par la pauvreté à chacun de ses films (ceux que j'ai vus), l'adoption dans "John-John", les dealers dans "Tirador", la prostitution masculine dans "Serbis", le tout sur un terrain plus large dans l'observation du quotidien bien que confiné dans une...