De ta colère et de tes luttes.
De ta force.
Je me souviens du feu qui animait autrefois le brun de tes yeux.
Des matins que tu entamais, le poing serré,
Caché au creux de tes poches.
Qu’est-elle donc devenue celle qui osait ?
Qui brisait les tabous.
Qui bravait la tempête de son sourire timide.
Je ne te reconnais plus
Dans ce tassement d’épaules,
Dans ce découragement que soudain tu m’avoues.
Sous le voile des désillusions, de l’attente,
J’espère
Un sursaut, une hâte, un regain de vigueur.
Je sais que tu es là pourtant, cachée,
Simplement invisible aux yeux de tous.
Tu as grandi.
Je t’attends.
© Les écrits d'Antigone - 2009