Les contre-pouvoirs

Publié le 15 novembre 2009 par Chacalito


Le dernier commentaire que j'ai reçu d'une copine voulait en savoir plus sur la "destruction progressive, méthodique et préméditée des contre-pouvoirs" que j'ai évoqué dans mon article sur le roi soleil. Cette caricature de michaelski en donne un petit aperçu.
Mais d'abord qu'est-ce qu'un contre-pouvoir? Pour en parler, je me réfère à Montesquieu et la nécessaire séparation des pouvoirs d'une démocratie. Pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. On pourrait remonter à Aristote d'ailleurs car cette évidence que beaucoup ne connaissent plus est très ancienne. Ces pouvoirs répartis permettent de partager les tâches et ainsi éviter de concentrer les pouvoirs dans les mains d'un monarque.
Qu'est-ce qui me fait dire que la séparation des pouvoirs est en danger en France, mais également la démocratie? Un autre pouvoir dont on parle: les médias. Et j'affirme que cette destruction est méthodique, commanditée par un type qui n'a de politique que la prétention, mais qui est assoiffé de pouvoir. Une conception du pouvoir bien étrange, quasi messianique, qui ne connaît pas la contradiction, seine en démocratie.
D'Hadopi au directeur de France télévision, de la chasse judiciaire aux chiraquiens (que je n'aime pourtant pas beaucoup) à la réforme territoriale, chacune des attaques faites est un poinçon enfoncé dans le cuir de la démocratie. Et celle-ci n'est pas éternelle. Silvio Berlusconi a montré le chemin à ne pas suivre (corruption, cynisme...), mais Sarkozy lui emboîte le pas, la tête bien haute, décomplexé.
Le fait que les médias se concentrent sur des broutilles prouvent à quel point l'idéologie est has been. Je suis sans doute ringard en défendant un ancien monde. Aujourd'hui, tout le monde souhaite faire une autre politique, mais on attend beaucoup le mode d'emploi de cette nouvelle politique! Où est le plan B? Chacun crache sur le politique et fait confiance à telle ou telle personnalité ne représentant que lui même, mais censé mener le peuple vers le bonheur.
Aujourd'hui, de Besancenot à Sarkozy, de Mélenchon à Ségolène Royal, de Cohn Bendit à Bayrou, chacun prétend être le porte-parole d'un cri du peuple, d'un rassemblement. Une association n'est pas forcément plus démocratique qu'un parti. Et le mien l'est! Moi, je reste sur ma position. Je ne veux pas d'une autre politique. Je veux rétablir les principes fondamentaux de ce qu'est LA politique.
Et je suis révolté que personne à droite ne se lève contre ce tyran qui s'en prend tantôt aux juges, tantôt aux instits ou profs (l'éducation est la condition sine qua non de la démocratie), tantôt au corps hospitaliers pas assez rentable... un détail est généralisé pour pouvoir surfer sur la rumeur, la vox populi, le ragot. Et c'est ainsi que se banalise le racisme, les clichés et c'est ainsi que l'on oppose les corps de métier les uns aux autres, que l'on individualise toujours plus la société.
Je m'enflamme et me rends compte que j'effleure simplement le sujet. Il faudrait que je prenne l'habitude de faire une revue de presse à ce sujet.