La consommation du bétel, appréciée pour ses effets toniques et légèrement narcotiques, les belles lèvres rouges qu'elle procure et la vertu thérapeutique accordée à la salive rouge, a entraîné la production d'objets raffinés ; et ce par exemple, dans les régions de l'est et du moyen Sépik.
Rappelons que l'on peut consommer le bétel en étendant, à l’aide d’une spatule, un peu de chaux sur une feuille de poivrier (éponyme) avec des morceaux de noix d’arec que l'on pile longuement dans un mortier. Tel, ce bel objet présenté ci-dessus.
L'on peut également croquer la noix avec une feuille de poivrier à laquelle on ajoute de la chaux au moyen d'une petite spatule.
Dans les deux cas, les gourdes à chaux sont nécessaires, et leurs bouchons sont également très travaillés. (cf. ci-dessous le détail du bouchon où la représentation d'un crocodile se mêle à celle d'un casoar). Il en est de même des spatules à chaux, ouvragées avec soin.
Les êtres mythiques, fondateurs du clan propriétaire de cet objet, sont ici représentés. Objets de prestige, ces contenants à chaux étaient donc transmis de génération en génération.
Photos : Musée du Quai Branly.