Cette fois-ci, Fringe est vraiment de retour. Il ne reste plus qu’à espérer que les épisodes suivants montent en puissance, mais c’est un début très encourageant. Il était plus que temps de nous jeter un os à ronger au bout de sept épisodes !
Si l’on excepte l’Observateur dont la présence subliminale en début d’épisode sera certainement rattrapée la semaine prochaine avec August, tout le monde a eu son moment de gloire. Oui, même Astrid qui a pu faire la démonstration d’un talent caché qui n’a pour une fois rien à voir avec sa capacité à sustenter Walter, démonter des ordinateurs ou parler latin. La séquence pré-générique mérite, je tiens à le souligner, une mention wow particulière.
C’est agréable de voir que les scénaristes ont enfin à cœur de revenir aux bases énoncées l’année dernière. Ainsi l’ancien pote de Walter, le cloneur Claus Penrose travaille bien pour MD, Nina Sharp correspond bien avec William Bell par écrit comme elle nous l’avait expliqué, quant à Tyler Carson, il ne sera pas le seul à rêver au pays de Massive Dynamic, il a déjà pour compagnie les super-soldats et Nick Lane. Cerise sur le gâteau, c’est William Bell qui a présenté à Walter sa future femme, la mère de Peter. Tant qu’à faire, j’aimerais bien qu’on reparle un jour de la fameuse réunion organisée par Broyles pour présenter sa nouvelle équipe au début de la saison dernière.
Du côté de la réalisation, rien à dire. C’est propre, carré, et Joe Chapelle respecte les canons de la série en utilisant subtilement les rotations de caméra. Sans compter qu’il est l’artisan de notre aveuglement en utilisant à bon escient les codes du genre et en éloignant les soupçons de l’adolescent. C’est à 80% grâce à lui que la révélation de ses talents n’est pas immédiate.
Mais c’est surtout le retour d’un thème majeur de la série : le pouvoir de l’esprit. Dieu merci, on n’a pas évité l’écueil du télépathe qui contrôle les esprits, mais on a réussi à faire passer la pilule en inversant les rôles. Car comme d’habitude, tout est faux semblant, et les méchants ne sont ceux que l’on croit. Walter n’est pas techniquement le père de Peter, pas plus que le docteur Carson n’est celui de Tyler. Et si Nina apporte son aide, c’est contrainte et forcée, on nous avait endormis, mais il est maintenant limpide que Nina ment depuis le début (… ou pas) ? Si c’est le cas, par ricochet, Broyles n’est pas non plus blanc-bleu dans cette histoire.
L’épisode vaut surtout pour la composition poignante de John Noble. La détresse palpable de Walter quand il découvre les locaux de MD et qu’il prend la mesure de la trahison de son ami William Bell, et celle plus terrible encore qu’il exprime à la pensée de perdre encore une fois Peter, font de cet épisode un des meilleurs de la série.
Et on ne peut pas s’empêcher de poser la question, que s’est-il passé à l’époque entre Nina et Walter ?
Walterismes de la semaine. Ex-aequo avec la discussion sur le goût éventuel de la cervelle humaine :
- Les chapeaux en alu accompagnés du « Je ne leur fais pas confiance, je pense qu’ils essaient de lire mes pensées. –I don’t trust them here. I think they’re trying to read my thoughts«
- Le plein d’espoir « Tu crois que le FBI va me donner une arme ? –Do you think the FBI will ever give me a gun?«
- L’incontournable « Oh, ne sois pas ridicule, bien sûr qu’il te faut des crêpes, on t’a enlevé ! –Oh, don’t be ridiculous. You were abducted, of course you need crepes!«