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Si le traité constitutionnel était inspiré par une volonté politique, le traité réformateur résulte du travail de juristes. Ces derniers ont procédé par voie d'amendements, comme pour les traités de Nice et d'Amsterdam, ignorés du grand public. Valéry Giscard d'Estaing regrette donc que, sur la forme, les "institutions bruxelloises" fassent "un pas de plus qui les éloigne des citoyens" en leurs proposant un texte "illisible".
Sur le fond, il se félicite que "les propositions institutionnelles du traité constitutionnel – les seules qui comptaient pour les conventionnels – se retrouvent intégralement dans le Traité de Lisbonne, mais dans un ordre différent, et insérées dans les traités antérieurs", procédure par voie d'amendements oblige.
Il regrette néanmoins que l'habillage constitutionnel ait été banni du texte : "c'est un signal fort de recul de l'ambition européenne". Toutefois, les outils sont là et "le jour où des femmes et des hommes, animés de grandes ambitions pour l'Europe, décideront de s'en servir, ils pourront réveiller, sous la cendre qui le recouvre aujourd'hui, le rêve ardent de l'Europe unie". A LIRE >>>>>>>>>>