Il n’est pas dans me nature de publier un texte sans auteur. Je reçois celui- là dans ma boite « mail » et je le trouve finalement assez pertinent à lire, à comprendre et à partager. STB
Lettre ouverte d’un citoyen aux femmes et hommes politiques d’Alsace
Repenser le politique
Réconcilier avec la politique
Dimanche 15 novembre 2009, les résultats tombent. Marie Paule Lehmann, maire de Scherlenheim, est élue conseillère générale de Hochelden en remplacement de Bernard Ingwiller, déclaré inéligible pour non-dépôt de comptes de campagne. Le candidat officiel de l’UMP est battu. Vox populi, vox dei ?
Si c’est bien la voix du peuple qui s’est exprimée, il n’y a rien de « divin » dans l’élection, mais au contraire, que de l’humain.
L’humain, ce fut la campagne de proximité menée par l’élue, son engagement physique, moral et politique auprès de la population, ses rencontres avec les habitants des bourgs comme des villages, ses réunions où la parole et les pensées étaient libres.
L’humain, ce furent hélas aussi des coups bas, des méthodes d’autrefois et une conception de la politique d’un autre temps.
Pardonnons aux seconds, mais revenons aux premiers pour souligner une chose : l’élection d’Hochfelden invite à « repenser le politique » pour « réconcilier les électeurs avec la politique ».
Repenser le politique, c’est imaginer des élus actifs, de terrain, libérés des partis, attachés à leurs idées, mais prêts à débattre avec les autres. C’est imaginer aussi des candidats renouvelés, des générations représentées afin qu’une « realpolitik » soit appliquée et défendue par des femmes et hommes en phase avec la réalité.
Réconcilier les électeurs avec la politique, c’est souligner que les « politiques » ne sont pas une caste, qu’ils ne sont détenteurs temporaires d’un « pouvoir » qui doit servir les intérêts de la commune, du canton, de la région, de la nation sans jamais se restreindre à ceux d’un groupe. Réconcilier, c’est aussi réenraciner la politique dans un espace de proximité. Réconcilier, c’est respecter les électeurs, mais aussi les militants, c’est acteurs infatigables des longues campagnes comme des traversées du désert.
Voilà pourquoi, l’élection d’Hochfelden doit inviter à la fois à une réflexion sur les attentes de nos concitoyens et sur le comportement « politique », à un engagement fort et renouvelé, à une politique du bon sens ancrée à la fois dans des valeurs, mais aussi dans un fonctionnement réaliste.
À une évolution culturelle qu’il convient d’appeler de nos vœux, à une main tendue vers celles et ceux qui partagent cette vision de l’Alsace… Car demain, il pourrait être trop tard et que c’est aujourd’hui que s’engagent les chantiers du futur en matière d’économie, de développement des territoires, de défense de l’environnement, de promotion d’une justice sociale et solidaire, de soutien à l’identité de l’Alsace et à la construction européenne.
NB : Ce texte est un cri du cœur, un credo aussi, une profession de foi que j’adresse au hasard du net à des hommes et des femmes qui comme vous, souhaitent donner vie à une autre « politique ». Libre à vous de l’illustrer à votre façon et de la laisser flotter au gré du net.
Rémy Schnockeloch
un alsacien qui sait aujourd’hui ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas