Le gouvernement et nombre de collectivités territoriales se lancent à fonds perdus dans l'installation de la vidéo-protection, vidéo-vigilance, vidéo-surveillance au choix des amateurs de sémantique. Un récent article du journal Le Monde était consacré à cette vidéosurveillance que les élus invoquent pour conjurer le péril de la délinquance de voie publique.
On y lit qu'il est, une fois de plus, admis que la vidéosurveillance est surtout un élément psychologique dans la panoplie des outils de lutte contre la délinquance (ou plutôt contre le sentiment d'insécurité) mais en aucun cas un instrument efficace permettant d'identifier tel ou tel malfaiteur.
Autrement dit, des sommes faramineuses d'argent sont englouties dans un système de flicage (comme dirait Marie N'Diaye, prix Goncourt) dont l'objectif est de « rassurer » la population. Un maire socialiste l'avoue sans ambages : « ça ne sert à rien mais je suis obligé d'en passer par là. » Il aurait pu ajouter : si je veux être réélu ! On aura tout vu.