Chaque direction est posée
chaque branche, bifurcation,
chaque craquelure de noir,
chaque spasme
de la rosée.
Chaque dent qui mord de bon cœur
dans l’axe laiteux du matin
chaque « M » ventripotent
aux gélatineuses pensées
qui dandine son corps lourd vers
l’épine dorsale du Rien.
Quand tout se met en mouvement,
tant de tourbillon dévoreurs,
tant de soleils masticateurs
aux noires pattes d’araignées !
Quelques points d’interrogation
qui fermentent, dans la mêlée,
dans l’orgie des perforations
près d’un arbre
au dessin sensuel.
Tant de carnivoriques élans,
tant de menaces barbelées
et tous d’accord pour encercler
pour transpercer
l’œil reptilien !
Oeil
de feuille
et de vent marin,
de pierre et de sels corrosifs
l’écaille à peine soulevée
comme un œil
ne dort que d’un œil
triompheras-tu des fureurs
ou darderas-tu
ta percée
de khôl meurtrier vers les chairs
ondoyantes telles fumées
ou plus impitoyablement
géométriques
que des anges ?
Patricia Laranco.
06/01/2008.
Vous pouvez aussi écouter ce poème, remarquablement dit par Claire Elyse, administratrice du site de poésie MURMURES
LIEN :http://murmures.forumactif.net/post.forum?mode=quote&p=18196
Voir le Fichier : HOMOSAPIENSPATRICIA.mp3