.
The Waters of Mars
Episode spécial.
Diffusion vo : BBC 1 - 15 novembre 2009
Diffusions vf: France 4 - Bientôt, La Deux - Idem
Direction Mars en 2059 pour ce brave docteur qui débarque sur la première colonie humaine sur la planète rouge, l’histoire retenant que c’est ce même jour que la base a été mystérieusement détruite …
Avant dernière aventure pour cette incarnation du docteur. La fin est proche, elle est pour Noel même. Le docteur va mourir et renaitra sous les traits de l’acteur Matt Smith, sa 11ème incarnation. Comment cela arrivera t’il ? Cet épisode martien nous y conduit.
L’épisode s’avère franchement hyper classique sur sa première demi-heure. Le docteur débarque dans un huit-clos et tous y passent les uns derrière les autres pendant que les survivants tentent de sauver leur peau, conduits par le docteur et ses idées de génie. Sauf qu’ici, le docteur, il ne peut pas intervenir. On fait revenir une idée abordée dans la rome antique en saison 4, à Pompéi pour être plus précis : certains ne peuvent pas être changés. Ce sotn des points fixes de l’Histoire. Et ici, ce point fixe est la mort de Adélaide, ce qui inspirera sa petite fille et les suivantes, conduisant à modeler le futur de l’humanité parmi les étoiles, entrainant même la création d’une nouvelle espèce avec la petite petite petite … fille chaudasse. Point volontaire ou conséquence hasardeuse du scénario : ce sont les daleks qui ont fait que l’humanit va squatter partout dans l’univers plustard. Sans ce Dalek sentimental, Adélaide serait morte en 2009 et non 50 ans plus tard et n’aurait donc pas eu de descendance (même si les anglaises sont plutôt précoces, il ne faut pas exagérer).
J’ai un peu de mal avec cette idée d’une personne qui façonne l’histoire. Je n’adhère pas spécialement à cette théorie. Sa petite fille n’est que pilote. La technique de voyage à la vitesse de la lumière aurait quand même été inventé et quelqu’un d’autre aurait réalisé le premier vol d’essai qui aurait de toute façon eu lieu. Certes, pour moi, chaque humain apporte ses spécificités propres à un évènement, ne serait-ce que par sa personalité, mais l’évènement aura lieu, peu importe l’humain en question puisqu’un évènement est la conséquence des actions de plusieurs humains qui ne se connaissent pas forcément. Ici par exemple, on peut avoir un scientifique qui découvre quelque chose au loin qu’il faut aller voir, le gouvernement débloque les crédits, les différents scientifiques mettent au point la technologie pour y aller et au final, le pilote conduit. Et le pilote, il ne connait pas tout le monde, et en plus, il se trouve au bout de la chaine. L’interchangeabilité est plus faible en amont au niveau du scientifique faisant la découverte mais il est fort probable que si un tel ne le découvre pas, un autre le découvrira tôt ou tard. Il existe suffisament d’exemples dans l’histoire de découvertes faites en quasi simultanné par deux personne ne se connaissant pas du tout. Et tout ça pour défendre ma position de la relative interchangeabilité des hommes dirigeant les évènements majeurs influençant la course de l’humanité. Relative parce que bon, la seconde guerre mondiale aec un autre que Hitler à la tête de l’Allemagne, ça n’aurait pas donner du tout la même chose à priori. Demandons au docteur qu’il retourne au début des années 20 tuer Hitler pour voir ce que ça donne.
Pour en revenir à l’épisode, Adelaide doit donc mourir. Comment ? En se sacrifiant en faisant exploser la base martienne afin d’empécher les eaux de Mars de conquérir la terre après avoir conquis 4 humains. Jusque là, l’épisode se veut une sorte de clone parodique raté des films de zombies. Une goutte/morsure et tu deviens des leurs et tu cherches à aller là où il y a plus de nourriture. Mouais. Basique et sans surprise, que ça soit dans le déroulement zombiesque ou simplement de l’histoire de l’épisode qu iest un hyper classique du Who moderne. Il rappelle par exemple le Titanic avec Kylie Minogue où le groupe du docteur se réduit un à un. Et on conclut même avec le sacrifice de la compagne du jour pour sauver l’humanité. Autant dire que ces trente premières minutes m’ont paru assez longues.
Arrive la seconde partie, celle où le docteur doit quitter la base et qu’il explique à Adélaide ce qui doit se passer. Là, l’épisode gagne pas mal en intérêt. La scène où le docteur s’éloigne tout en écoutant les derniers instants des humains est profondément fort, surtout le jeu de regards de Tennant. Mais il faut bien sûr faire abstraction du fait qu’il n’a qu’à couper sa radio.
Par la suite, l’épisode part quand même un peu en live, surtout à cause d’une écriture un peu trop précipitée et pas forcément des plus subtiles. L’agonie est insupportable pour le docteur qui décide que rien ne doit être écrit définitivement et il tente de sauver Adelaide et les autres. On enchaine une scène bien bien ridicule avec Gadget le robot qui va chercher le Tardis puis on revient sur Terre. Le seigneur du temps a vaincu le temps lui-même et il peut donc tout faire et il pète donc un cable. Tout cela est bien trop rapide et pas très bien amené même si on peut raccrocher tout cela à différents éléments. La saison 4 avait clairement établi qu’il faut impérativement une compagne au docteur pour le modérer, le contenir. On fait également référence à son drame personnel : celui d’avoir assisté impuissant à la fin de son peuple. Et on joue aussi beaucoup sur son humanité. Il a toujours été établi que le docteur était plus humain que les humains eux-même dans ses sentiments. Et qui pourrait ne pas agir et partir sans se retourner en entendant l’agonie d’autres ? Et une fois avoir réussi à vaincre le temps, qui ne deviendrait pas un peu mégalo ? Il réagit de façon très humaine et il n’en est que plus effrayant car il dispose de pouvoirs et de possibilités sans commune mesure avec le commun des mortels. Le docteur fait d’ailleurs presque psychopathe quand Adelaide lui explique que c’est mal de modeler l’histoire comme il l’entend. Et elle va lui prouver en se suicidant. Au final, le docteur a bien vaincu le temps mais cela ne change rien (cela apporte un peu de l’eau à mon moulin de ma théorie explicitée plus haut). Le docteur percute alors qu’il a mal agi et croit sa fin venue en voyant un Ood. Allez hop, il ne va pas se laisser faire et on saura comment au prochain épisode.
Là encore, la conclusion fait très, trop, expédiée et rapide et mal amenée. Que fait le Ood ? Illusion ou réalité ? Et ils sont où les 4 coups annonçant sa mort imminente ? Cette fin rappelle bien que Russell T. Davies l’a écrit. La finesse et lui, ça fait deux.
Bref, 7/10
L’épisode est bon dans sa globalité, et David Tennant excellent. Mais l’épisode souffre de trop gros déséquilibres, de précipitations et d’un manque de subtilité flagrant par moments.