PAS DE MIRACLE: LES OPTIMISTES AVAIENT TORT; L'ATMOSPHERE NE S'AMELIORE PAS ENTRE LA RUSSIE ET L'UE... Vladimir Poutine s'est accroché aujourd'hui avec les dirigeants de l'union européenne à propos d'un projet de limitation des investissements étrangers dans le marché énergétique européen, lors d'un sommet qui a permis peu d'avancées sur les principaux dossiers abordés. Avec des divergences persistantes dans plusieurs domaines, notamment dans le secteur de l'énergie.
Les responsables européens avaient auparavant minimisé la portée du sommet, annonçant qu'aucun nouveau partenariat ou accord de coopération entre la Russie et l'UE n'était attendu.Poutine a demandé aux Européens de ne pas craindre les investissements d'entreprises russes en Europe, arguant que les capitaux européens étaient bien davantage présents dans son pays."Quand nous entendons certaines capitales européennes dire que 'les Russes viennent tout acheter avec leur argent abominable', cela me fait rire", a déclaré Poutine au Premier ministre portugais, José Socrates, et à Barroso. Bonjour l'ambiance!
"Le montant total des investissements européens en Russie est de 30 milliards d'euros. Je ne sais pas si c'est beaucoup ou non, mais les investissements russes dans l'Union européenne sont dix fois moindres et s'élèvent tout juste à trois milliards d'euros."
RESSERRER LES LIENS COMMERCIAUX
L'interdiction des importations de viande polonaise en Russie, qui a amené Varsovie à s'opposer à l'ouverture de négociations russo-européennes sur le renouvellement de l'accord de partenariat et de coopération (APC) qui expire en décembre, est aussi un contentieux entre les deux parties."Le nouvel APC est l'un des problèmes les plus épineux. Je m'attends à ce que des négociations sur le nouveau traité commencent dans un futur proche", a dit Poutine.A Moscou, on table sur une attitude moins hostile de la part du prochain gouvernement polonais après la défaite électorale infligée le week-end dernier à l'équipe sortante.
AUTRE POINT DE FRICTION: Sur le plan diplomatique, le sommet a été marqué par une comparaison de Poutine, qui a établi un parallèle entre le projet actuel de bouclier antimissile américain et la crise des missiles cubains de 1962, qui avait placé le monde au bord d'une guerre nucléaire."Je vous rappelle le fait qu'une évolution similaire des relations a été observée au milieu des années 1960, a-t-il dit. Pour nous, au plan technologique, la situation est très similaire."Poutine a ensuite minimisé ses propos, estimant qu'une crise semblable à celle de 1962 ne risquait pas de se produire, en raison notamment de ses "relations personnelles d'amitié avec le président (américain George W.) Bush".