Buick a une manière toute particulière de souffler ses cinquante bougies, elle crée en 1953 le modèle Skylark et la production est très limitée pour ce drôle d’oiseau intitulé l’alouette. Il ne figure même pas 1700 exemplaires pour cette Roadmaster décapotable et très particulière. Les options des autres modèles Buick sont devenus un standard pour cette . L’origine du système électrique 12 V est implanté dans ce bolide. On dénombre pas moins de 188 chevaux.
Les roues sont le must esthétique de l’époque ; à bâtons chromés de chez Kelsey-Hayes, elles sont pour le coup moins proportionnées mais tellement plus clinquantes.
L’expérience est renouvelée en 1954 : la Skylark redessinée est mise sur les banc de le production. La plate-forme est pour ce coup empruntée à la Buick Century, le moteur V8 de 5276 cm3 développe 200 chevaux, une esthétique remodelée avec notamment les ailerons et passages de roues. Les couleurs distinctes du reste de la robe renforce la mise en valeur des changements apportés. 836 unités seulement pour cette version encore plus limitée.
Cette première génération anniversaire de la marque, qui s’étale finalement sur deux années, frappe les esprits mais les déclinaisons qui en sont faites du nom à partir de 1961 jusque 1972 bouleverse le panorama automobile américain.
La compacte sportive est l’innovation apportée par Buick aux début des années 60 et la dénomination Skylark est réattribuée à cette nouvelle catégorie. La Skylark présente d’autant plus que sa consommation est loin d’être abusive. La Buick Skylark se targue d’une décapotable en 1962 et se change quelque peu en 1963 avec des panneaux plus longs. A partir de 1964, la ligne s’étire et le moteur ronronne à merveille : le V8 de 250 chevaux à 4600 tr/min est prodigieux. C’est l’ère du partage des pièces, General Motors l’a bien compris pour des raisons économiques, on retrouve par conséquent le même usinage pour les Chevrolet Corvair, la Tempest de chez Pontiac ou encore la Oldsmobile avec son modèle F-85.
Une déclinaison quatre portes pour la berline Skylark est disponible en 1964 mais c’est l’année suivante que appellation Gran Sport fait son apparition, le triomphe de la GTO y est pour quelque chose. La Skylark Gran Sport est l’appel à la puissance, elle devient un muscle-car époustouflant : 325 chevaux dans un corps de rêve. Presque 70000 unités de Skylark sont vendues cette année 65. En 1967, la motorisation atteint 340 chevaux avec le GS400, on pourrait la décrire comme un hot-rod luxueux puisque l’habitacle est pourvu d’un raffinement étonnant.
Changement de catégorie à nouveau, les dimensions sont réduites à partir de 1970, la Buick Skylark devient l’entré de gamme. Mais il faut reconnaître que le modèle GSX produit à uniquement 687 exemplaires a de quoi ravir quelques passionnés. Un foudre de guerre : un couple de 510Nm, une puissance de 360 chevaux. On va vite regretter cette période avec l’arrivée des restrictions et la chute vertigineuse de vélocité : 170 chevaux au maximum en 1972. A partir de 1973, Century a pris la place à Skylark. Elle revient à partir de 1975 pour une quatrième génération qui perd davantage en performances mais renoue avec un style très attractif.
Le nom se perpétue dans les années 80, l’alouette subit une refonte inouïe, il en est de même dans les années 90, l’esthétique des voitures plus modernes est désuet aux vues des bêtes à rêve que Buick produisaient. Mais on arrête pas le progrès comme dit le proverbe, en tout cas la production elle s’est bien stoppée en 1998, reste à profiter des rassemblements pour admirer les “vieilles” Skylark qui font le bonheur de collectionneurs avertis.