Les personnages de A.A. Milne, ont été acquis par l'américain Stephen Slesinger, producteur de son état, qui avait offert une cure de jouvence au petit ourson Winnie dès 1931. En signant un accord avec le créateur, il avait alors développé la vie de Winnie sur l'écran et en produits dérivés. Et fait le succès de l'ours outre-Atlantique. Ce n'est qu'à partir de 1961 que Disney s'empare de droits, et s'occupera de passer à la vitesse supérieure, avec les films, les livres, les jouets, les séries, et ainsi de suite.
Mais depuis 1991, la famille de Slesinger estime que la firme américaine a dissimulé pas mal d'argent et oublié de reverser aux ayants droit des sommes qui leur reviennent de fait. Selon la famille de Stephen, aujourd'hui décédé, des centaines de millions de dollars restent encore dus, chose qu'évidemment, Disney conteste fermement.
Après qu'un juge de Los Angeles a rejeté leur demande en 2004, sur le motif que les documents portant sur les droits et la propriété de Disney avaient été obtenus illégalement, et qu'en septembre, le juge fédéral avait estimé que Slesinger avait cédé l'intégralité de ses droits à Disney, la famille tente de nouveau de faire valoir que la firme est encore redevable d'une forte somme.
Or le chiffre serait complexe à évaluer, parce que la comptabilité de Disney, c'est celle d'Hollywood, et que les choses sont loin d'être claires. Cependant, si Disney ne s'acquittait pas des droits dus, alors les droits d'exploitation pourraient être annulés. Selon l'accord passé en 1983, Disney disposait de 98 % des revenus et verserait les 2 % restant.
On attend la suite, mais on se demande qui actuellement tient le pot de miel... Avec l'arrivée de l'ourson en ebook sur la Nintendo DS, on comprend en tout cas que les questions de droit soient d'une brûlante actualité.