Trop de lits ? Trop de médecins ? Trop d’infirmières ? Trop de malades peut-être ?
Le gouvernement s’apprête à supprimer 1.150 postes dans les hôpitaux parisiens en 2010, après 700 postes cette année, et cette perspective étonne. Le professeur Pierre Coriat, président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, menace de démissionner si ce plan n’est pas revu : « Le projet risque de casser l’AP-HP ».
Or rien n’indique que l’hôpital français soit trop cher, ni que la dépense publique de santé soit excessive. Le déficit croissant de l’assurance maladie fait couramment l’objet d’effets de manche et de coups de menton présidentiels. Il ne fait pourtant que témoigner du décalage persistant entre des dépenses qui ne peuvent qu’augmenter, parce que la population vieillit, et des recettes que l’on s’acharne à freiner, en prétendant ainsi favoriser l’emploi.
Les Français abusent-ils de l’hôpital ? Ils passent en moyenne une journée par an dans
Chaque lit d’hôpital mobiliserait-il une profusion d’infirmières ? Difficile de le prétendre.