Le débat sur le successeur légitime de Fabien Barthez et Grégory Coupet dans les buts tricolores a peut être trouvé sa réponse hier soir à la 87ème minute du match de barrage aller Eire - France.
Alors que les bleus mènent depuis la 72ème minute (et une frappe déviée d'Anelka) et maîtrisent tant bien que mal leur fin de match, l'ancien lyonnais Eric Abidal, en position de dernier défenseur, rend maladroitement le ballon aux irlandais à 25 mètres des buts d'Hugo Lloris, à cinq minutes du terme du match. S'ensuit alors un quatre contre quatre bien négocié par les verts : Après un une-deux entre Best et Robbie Keane, ce dernier sert d'une talonnade Whelan, qui se retrouve alors face au portier de l'Olympique lyonnais.
Ce duel, qui aurait pu coûter la victoire aux bleus et donner un avantage indéniable aux verts pour le match retour (une victoire suffirait pour leur qualification), est magistralement remporté par Hugo Lloris, qui se jette dans les pieds de l'irlandais et dévie du coude le tir à bout portant.
Avant cette action, le gardien de l'OL avait notamment réalisé une prestation très solide, rassurant notamment les siens sur plusieurs sorties aériennes, le domaine de prédilection des irlandais et de l'ancien nicois. En plus de cela, le Gone avait surtout gagné dès la première mi-temps un premier face-à-face contre l'intenable Keane, suite aussi à une erreur d'appréciation de la défense française sur un long ballon irlandais.
Souvent décisif avec l'Olympique lyonnais, Hugo Lloris a enfin trouvé son match référence chez les bleus. L'avenir nous dira si cette victoire préservée dans ce choc Eire - France sera déterminante pour la qualification de l'équipe tricolore pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. En tout cas, Hugo a certainement déjà gagné son dernier pari : Prouver au niveau international qu'il vaut mieux l'avoir dans son équipe qu'en face de soit.
Si sa timidité légendaire lui a encore valu d'atténuer sa performance du soir, "C'est vrai que j'ai eu quelques situations difficiles mais ça ne reste qu'un match", une chose est sûre : La tunique de l'équipe de France lui va comme un gant.