Nous attendons avec gourmandise le jugement d’Eric Raoult sur le sujet.
En attendant, Dany Laferrière a été encensé par le ministère des affaires étrangères :
Alain Joyandet, secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, se réjouit que le Prix Médicis ait été attribué cette année à Dany Laferrière, icône de la littérature francophone depuis la parution de son saisissant roman l’Odeur du Café (1991).
Alain Joyandet souligne que « Dany Laferrière est emblématique de cette génération d’écrivains de l’exil qui n’a jamais cessé de se nourrir de ses racines haïtiennes. Ce virtuose de la langue française décrit avec brio la complexité du retour aux sources qui habite le cœur de chaque exilé. Avec ses nombreux complices d’écriture, Dany Laferrière prouve que la succession de crises survenues en Haïti n’a pas eu raison du foisonnement littéraire, bien au contraire ! Les sources d’inspiration de Dany Laferrière se trouvent en Haïti et au Québec, bien loin de la France, manifestant ainsi que la littérature française est une littérature-monde qui a une portée universelle ».
honneur auquel n’a pas eu droit cette fois Marie NDiaye alors qu’elle avait été complimentée lorsqu’elle avait obtenu le Prix Fémina.
Question non résolue : si Dany Laferrière s’est réfugié à Montréal, est-ce que c’est parce que la France lui a refusé l’asile ?
Rajout, citations de Frédéric Mitterrand :
Pour Roman Polanski :
« C'est la place d'un ministre de la Culture de défendre les artistes en France. Un point, c'est tout »
Pour Marie NDiaye :
« Eric Raoult, qui est un ami et un homme très estimable, a le droit en tant que citoyen, voire en tant que parlementaire, de dire ce qu'il pense »
Défendre, oui, mais pas contre les copains.