Extraits d’un article d’Aude Lancelin, encart spécial dans le Nouvel Obs du 12 novembre 2009 :
Comme tant d'autres, ce petit-fils de rabbin versaillais expérimente l'antisémitisme des années 1930. «On m'a traité de sale juif dès l'école communale...» Et encore au lycée, où il répond par le coup de poing.
Face aux nazis, Gandhi prônait la résistance civile, ainsi expliquée : « Si j’étais juif et né en Allemagne, si j’y gagnais ma vie, je proclamerais que l’Allemagne est mon pays, autant qu’elle peut être le pays de l’ aryen gentil le plus baraqué, et je le défierais de me tuer ou de m’enfermer dans sa forteresse ; je refuserais d’être expulsé ou soumis à un traitement discriminatoire. »
Mais Claude Lévi-Strauss ne l’a pas entendu.
Extrait du même article :
Revenu du Brésil, le jeune chercheur ne prend pas tout de suite la mesure du danger hitlérien. En septembre 1940, il a même la ferme intention d'occuper le poste au lycée Henri-IV où il vient d'être nommé. «Avec le nom que vous portez, aller à Paris ? Vous n'y pensez pas ?», l'avertit le fonctionnaire de Vichy chargé d'examiner son dossier. Ce sera donc l'embarquement sur un vieux rafiot pour New York.
Si Claude Lévi-Strauss avait suivi l’enseignement du Mahatma Gandhi, aurait-il vécu 100 ans ?