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Glee: 1.09 Wheels
Premier épisode de Glee reviewvé sur Judging Series et pour le coup, ça lui a porté chance: c'est un excellent épisode qui rattrape les 2 précédents qui étaient assez mous. La force de l'épisode? Tout miser sur ses personnages les plus spéciaux qui contribuent à la particularité du show.
On s'était peu intéressé à Artie, l'élève en fauteuil roulant, depuis le début de la série. Aujourd'hui, on remédie à ça en le mettant admirablement bien en lumière. L'histoire est simple: Shuester, scandalisé de voir ses élèves si peu préoccupés par la condition d'Artie leur impose de passer un certain en chaise roulante également afin de mieux comprendre Artie. Par la même occasion, les membres du Glee Club devront vendre des pâtisseries pour pouvoir se payer le bus spécial, capable d'emporter Artie et sa chaise lors du concours de chants des Sectionals. Artie est véritablement le centre d'attention. Par ailleurs, le gros point fort de l'intrigue c'est qu'on essaie pas de nous faire éprouver de la pitié pour lui, mais plutôt de l'admiration. Il faut dire qu'il impressionne par sa force de caractère. Au final, la morale est simple mais tellement vrai et tellement bien géré qu'il est impossible de ne pas y être sensible. Oui, ce sont nos différences qui font notre force.
Autre cas spécial, celui de Kurt. J'appréhendais un peu la redite puisque son homosexualité avait déjà été traitée lors d'un épisode précédent. Finalement, rien de réchauffé là-dedans, en effet, dans cet épisode, on aborde ça de manière plus émouvante contrairement à précédemment où l'intrigue servait davantage de ressort comique. Par ailleurs, on se concentre aussi ici sur la position du père de Kurt et comment il vit cela désormais que l'homosexualité de son fils est officielle entre eux. Dans l'intrigue du jour, celui-ci tient à montrer à son fils son soutien en revendiquant à Shuester et au directeur le droit de son fils de pouvoir auditionner pour une chanson très féminine qu'il désire malgré tout interpréter. La requête est acceptée et Kurt se mesure à Rachel, la jeune diva, lors d'une audition soumise au vote pour savoir lequel des 2 chante le mieux. La conclusion de tout ça est très touchante: Kurt fait exprès de perdre, suite à un appel moqueur au père de Kurt qui a sévèrement ébranlé ce dernier. En fait, Kurt ne souhaite pas que son père subisse davantage les conséquences de sa nature, par conséquent, en perdant, il n'aura pas à montrer ce qu'il est à plusieurs centaines de personne en chantant devant eux ce qui permettra à lui et son père d'éviter plus de persécutions. Un beau sacrifice qui montre à quel point le développement du personnage est bien géré. Kurt a beau être un homo hautain et dédaigneux, il a beaucoup de coeur.
A côté de ça, quelques autre intrigues moins consistantes mais pas pour autant inintéressantes. D'abord, nous avons Sue qui, à la surprise générale, décide d'engager une fillette trisomique comme cheerleader et de lui apprendre à l'être malgré ses différences et ses difficultés. Un geste surprenant quand on connaît Sue et son goût prononcé pour l'intolérance et l'humiliation. Cela devient bien moins étonnant quand on découvre que Sue a une soeur trisomique à laquelle elle rend souvent visite. C'est un petit pan très important de la vie privée de Sue qui nous est ici dévoilée tant il participe grandement à l'humanisation du personnage. Ainsi, Sue, sous ses airs de féroce prof de sport castratrice, elle n'en reste pas moins aussi humaine que quiconque avec ses blessures et son passé. Enfin, on termine avec le rapprochement Quinn-Puck qui passe par une tendre scène d'enfarinage et jettage d'oeufs dans la cuisine. On continue là le travail de destruction des clichés qu'étaient au départ ces 2 personnage. Doucement mais sûrement. Hâte de voir le résultat final.
Au bout du compte, Glee signe avec Wheels l'un de ses meilleurs épisodes. Le tout est traité de façon très forte et touchante avec presque aucun faux pas. La série nous prouve également qu'elle est capable de faire quelque chose de très réussi sans toujours rester dans l'humour et le divestissant, elle s'en sort (la plupart du temps) très bien, quel que soit le registre. Glee est une grande.
[8,5/10]