Je vous conseille de monter à la mezzanine tout de suite. D’abord parce que se trouvent là les toiles les plus anciennes de l’artiste et.. accoudez-vous à la balustrade, regardez la salle du rez-de-chaussée. Vue plongeante. Et si vous vous dites, comme moi, « elle en fait trop… » (dans tous les sens du terme) restez encore un peu. Vous allez vous laisser emporter par cet extraordinaire foisonnement…Comme une ruelle de médina ou un quartier de New-York, comme une foule de mémoires de vies en déferlante (c’est ça, la peinture de Claire)
Puis, descendez. Et suivez le parcours suggéré par Claire: gauche, fond, droite…Ayez la petite brochure avec vous, elle y parle si bien de son travail: « des bouts d’histoire noués dans le grain de la toile ». Sachez que la Tunisie, où elle a vécu 20 ans, reste en elle, ineffaçable. Un voyage à New York a aussi eu son importance.
Ensuite, choisissez une toile (moi, ce fut « on dirait du Schopenhauer », ou qque chose comme ça) et faites abstraction des autres. Entrez, vous verrez mille choses se passer. Petits carrés qui sont autant d’habitats, de fenêtres, de gens, de touches d’émotion, de motifs berbères, de visions aériennes…
On souhaite à Claire de quitter l’angoisse de l’oubli et d’entrer peu à peu dans un art plus serein et épuré, qu’elle mérite. C’est déjà amorcé dans ses dernières toiles (à droite en entrant), petits vitraux sombres ponctués de lumières.
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